Education : du matériel didactique pour l’Institut national des aveugles

Jeudi 14 Octobre 2021 - 18:24

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L’Union des jeunes aveugles et handicapés visuels du Congo (Ujac), que préside Hugues Boukélé, a fait un don, le 14 octobre à Brazzaville, de matériel scolaire à l’Institut national des aveugles du Congo (Inac), en prélude à la commémoration de la vingt-cinquième journée mondiale de la canne blanche.

Le don, composé de ballons sonores, de papiers rames et autres, aidera à conforter la transcription des programmes d’enseignement inclusif ainsi qu’à corser un programme sportif et récréatif, réservé aux aveugles.

« L’an passé, nous avons souffert pour avoir ce matériel didactique mais cela nous soulage. L’homme aveugle a besoin de l’aide pour donner l’enseignement réel aux aveugles. On est en décadence avec le programme annuel officiel et la transcription nous prend trop du temps. Les enseignants transcripteurs travaillent bénévolement et nous demandons de l’aide aux bienfaiteurs nationaux ou internationaux », a commenté Grégoire Mameté, directeur de l’Inac.   

En prélude à la réception de ce don par le directeur de l’Inac, les jeunes handicapés ont suivi une communication thématique portant sur l’avenir du non-voyant et malvoyant dans les projets éducatifs du Congo.

Le conférencier, Clovis Nkoutou, secrétaire général de l’Inac, s’est questionné sur la nécessité de formation des aveugles de l’école primaire à l’université et réclame à l’Etat de rehausser le nombre d’écoles et instituts de formation pour cette catégorie des handicapés.  

« Un aveugle non éduqué est doublement handicapé. L’éducation est obligatoire et un droit pour tous. Quelle est la place de l’éducation du non-voyant dans les programmes éducatifs ? Quelle est notre place dans les instituts et universités du Congo ? Quel est le regard porté à notre égard pendant les examens d’Etat et concours ? Quelles sont les mesures d’encouragement pour les aveugles qui vont à l’école ? », s’est interrogé Clovis Nkoutou.

En effet, sur l’ensemble du territoire, il y a deux écoles réservées à la formation des aveugles. L’une est conventionnée et l’autre est privée. L’Inac déplore aussi les conditions d’intégration des non-voyants et malvoyants dans les écoles ordinaires, surtout celles de niveau supérieur.  

En 1988, le Congo comptait environ cinquante-quatre mille aveugles. Actuellement, bien qu’il n’y ait pas eu un recensement officiel des aveugles et malvoyants, ils sont environ quatre-vingt mille, selon l’Inac.   

« Quand on parle des problèmes des aveugles, nous voyons plus leur éducation et surtout les conditions d’éducation. Nous pensons que les conditions d’instruction des aveugles sont aggravées par l’arrivée de la Covid-19. Un Etat protecteur est aussi celui qui garantit les droits de tout le monde dont ceux des aveugles », a indiqué Hugues Boukélé, président de l’Ujac.

Signalons que l’Inac est une école conventionnée cogérée par l’Etat et l’église Armée du salut.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1-Grégoire Mameté, directeur de l’Inac, recevant le don des mains de Hugues Boukélé, président de l’Ujac/Adiac 2-Une séquence d'entraînement au football des élèves aveugles/Adiac

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