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"Coup de poing"

Samedi 16 Octobre 2021 - 18:07

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Il y a eu ce gros relâchement que la courbe un peu baissière de la pandémie de covid-19 au Congo, les mois passés, a contribué à consolider. Certaines mesures barrières, toujours en vigueur pourtant, se faisaient oublier. Impossible de compter sur les doigts de la main des gens célébrant les mariages ou se rendant sur les lieux des veillées funèbres ; impossible de filtrer les occupations des places à bord des moyens de transport en commun, et même des véhicules personnels. Dans certaines administrations publiques ou privées, la prise de la température, le seau contenant de l’eau disposé tout à l’entrée, ou encore le gel désinfectant ont disparu.

Avait-on appris officiellement l’ouverture des VIP, ces bistrots fermés où l’on trinque les uns collés aux autres ? Assurément non. Mais ils avaient ouvert depuis, leurs tenanciers ont certainement jaugé le fonctionnement de l’interdiction et se sont aperçus qu’elle avait pris un coup de vieux, puis ont lancé les invitations à leur clientèle. Astucieux, certains ont bouclé les entrées principales pour se contenter des portes détournées. De jour, comme de nuit, lumière, musique et libations se conjuguent au pluriel. Comme disait quelqu’un quand on boit, c’est impossible, on ne met pas de masque. La tendance à l’abandon du masque s’est en fait généralisée.

Depuis quelques semaines, voyant le retour en force des cas de contamination dans le pays, le gouvernement a tiré la sonnette d’alarme. Il a de peu failli appeler au confinement général dans les villes les plus exposées que semblent être Brazzaville et Pointe-Noire. Une telle mesure aurait sans doute encore compliqué les choses. L’on est en période scolaire, la pression sociale aidant, les Congolais allaient certainement ne pas aimer. D’où le choix fait par l’Exécutif d’insister sur la campagne de vaccination, en la rendant indispensable pour certaines catégories professionnelles, en mobilisant au-delà de ces dernières. Le message transmis aux confessions religieuses par le Premier ministre va dans ce sens.  

A propos de la vaccination, justement, les statistiques communiquées par les autorités sanitaires, la semaine dernière, montrent que les Congolais font le dos rond. Ils rechignent à prendre la dosette, compliquant sans le savoir leur volonté d’aller et venir librement sur l’étendue du territoire national. A seulement 4,1% du taux de couverture vaccinale pour le pays, là où on l’espère à au moins 30% d’ici à la fin de l’année, il faut avouer que le niveau de prise de conscience est au plus bas. Or plus les gens rejetteront l’offre du vaccin, plus les dispositions généralement privatrices de mobilité seront de rigueur.  Sachant que l’opération « Coup de poing » lancée il y a quelques jours est faite pour rendre le vaccin indispensable. Les hésitants ont intérêt à ne pas prendre leur mal en patience.

Les Dépêches de Brazzaville

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