Opinion

  • Éditorial

COP26: message du Congo

Mercredi 20 Octobre 2021 - 19:42

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Aux dirigeants du monde que l’engagement partagé de laisser la terre respirer en modérant toutes nos pressions anti-climatiques mobilisera début novembre, à Glasgow, en Ecosse, s’il vous plaît, veuillez lire ce message. Il vient de la République du Congo, petit pays d’Afrique centrale au regard de l’étendue de son territoire, seulement 342 000 km2, et de sa population, seulement un peu plus de cinq millions d’habitants mais déterminé, depuis plus de trois décennies, à assurer la préservation de l’environnement.

La preuve de cet attachement du Congo à la forêt comme espace de vie et de prospérité est donnée par la mise en œuvre, dès 1986, par son gouvernement, d’un programme pérenne d’afforestation à travers l’institution d’une « Journée nationale de l’arbre ». Célébrée au départ, le 6 mars, elle l’est désormais le 6 novembre, ce même mois où, coïncidence heureuse cette année, se réunit la COP26. On apprend que cette fois les participants seraient décidés à passer enfin de la parole à l’acte en trouvant des solutions communes à l’urgence climatique.

Depuis trente-cinq ans donc, bien avant que le discours sur les bienfaits des espaces verts sur la santé des humains et de tous les êtres qui peuplent la terre ne prenne l’ampleur qu’il a de nos jours, les Congolais ont appris à apporter à la terre un peu plus de verdure et à l’air un peu plus d’oxygène. La communauté internationale a-t-elle un regard de gratitude à l’égard du Congo pour cette contribution majeure à l’équilibre des écosystèmes naturels ? Brazzaville attend toujours de le savoir, mais poursuivra sa politique de reboisement sans faiblir.

Il est aussi une autre bataille que, dans ce même élan, les plus hautes autorités congolaises ont continué de mener en prenant la tête de l’initiative du Fonds bleu pour le Bassin du Congo. La création de ce Fonds, le 9 mars 2017, sur les bords de l’Alima à Oyo, sous la houlette du président Denis Sassou N’Guesso, a couronné un plaidoyer de longue date en faveur de la seconde réserve de carbone au monde après celle de l’Amazonie en Amérique du Sud. A ce titre, l’Afrique n’est pas seulement le berceau de l’humanité, elle est aussi son avenir.

A vous décideurs en tous lieux et en toutes occasions, qui prendrez place dans quelques jours dans les enceintes sans doute feutrées de Glasgow, songez à assumer vos responsabilités sans la moindre hésitation. Songez à accompagner les peuples du Bassin du Congo qui, autour des douze pays qui les accueillent, gardent sans contrepartie le second poumon écologique de la planète. Parlez moins, agissez plus ! Ce message vient de ces peuples, le Congo le porte au nom de tous : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Rd-Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Tanzanie, Tchad, Zambie, et tous les partenaires à qui ces gardiens-là rendent un vibrant hommage.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer
▶ 9/4/2024 | Calculs
▶ 8/4/2024 | Feu de tout bois
▶ 7/4/2024 | Voisinage
▶ 4/4/2024 | En attente
▶ 4/4/2024 | Délocalisation