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« Tarauder » pour convaincre !

Samedi 23 Octobre 2021 - 17:58

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A quelques jours de l’ouverture de la COP 26, une question taraude, autrement dit occupe, obsède même l’esprit de nombreux observateurs de la scène mondiale. On peut ainsi la résumer : alors que les avancées scientifiques réalisées ces dernières décennies pourraient permettre de résoudre les problèmes de toute nature qui se posent à l’humanité en ce début de troisième millénaire, le monde s’enfonce dans une série de crises sociales, économiques, sanitaires, stratégiques dont le pire risque de sortir très vite si les nations, les peuples des cinq continents ne s’accordent pas sur l’essentiel : l’essentiel, c’est-à-dire la recherche de réponses concrètes aux questions vitales telles que la protection de la nature qui sera au centre des débats du Sommet de Glasgow dès la fin de cette semaine.

La lecture attentive des rapports publiés à la veille de la nouvelle conférence sur le climat et des échanges qui se multiplient à ce propos dans les cercles scientifiques, mais aussi dans les médias et plus encore sur les réseaux sociaux, fait apparaître une inquiétude collective quant à la capacité de l’homme moderne de conjurer le pire. Ceci alors même que les progrès scientifiques réalisés tout au long des cinquante dernières années pourraient, devraient permettre de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et, par conséquent, protéger chacun d’entre nous, où qu’il vive, contre les dérives à venir.

Si l’on s’en tient aux effets des COP précédentes, le Sommet de Glasgow sera marqué, certes, par de nobles discours, mais il ne débouchera sur aucune décision permettant de réduire les gaz à effet de serre qui provoquent la hausse continue des températures sur toute la surface du globe avec les conséquences désastreuses telles que la fonte des pôles, la montée des océans ou l’aggravation de la sécheresse. Il verra de hautes personnalités plaider avec passion contre la déforestation, la surindustrialisation, l’extension démesurée des grandes cités mais tout indique aujourd’hui, hélas !, que rien de bien concret ne sortira des échanges entre les acteurs publics de ce monde.

Pour que les lignes bougent sur ce front très vital dont dépend le sort de centaines de millions d’êtres humains, en Afrique tout spécialement, il faudrait que, parallèlement à la COP 26, s’engage à l’échelle de la planète un dialogue entre les sociétés civiles des cinq continents qui, lui-même, contraindrait les gouvernants à cesser de bavarder pour agir dans le bon sens. Un dialogue que les nouvelles technologies de la communication rendent aujourd’hui possible contrairement aux apparences comme le démontre la multiplication des échanges sur la « toile ».

Forer, percer, perforer, autrement dit « tarauder » les idées, les réflexions, les projets dans le champ vital de la protection de la nature ne peut  avoir que des retombées positives dans le temps que nous vivons où la plupart des dirigeants de ce monde s’avèrent incapables de prendre les bonnes décisions afin de sauver l’humanité du désastre qui la menace. Voyons donc si l’humanité prendra, à l’occasion de la nouvelle COP,  la juste mesure du pouvoir, de l’influence que lui confère l’abolition du temps et de l’espace générée par les nouvelles technologies de la communication.

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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