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Cessez-le-feu

Jeudi 28 Octobre 2021 - 19:56

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S’il fallait une preuve que les « Grands » de ce monde n’ont toujours pas pris la mesure des dangers que le dérèglement climatique fait courir à l’humanité, l’absence annoncée des présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine à Glasgow, dimanche, est là pour l’apporter de façon accablante.

Dirigeants de deux des pays les plus puissants, mais aussi les plus polluants de la planète, ils auraient dû en bonne logique profiter de la COP 26 pour promettre d’engager plus et mieux leur pays dans la protection de l’environnement dont dépend la survie de l’homme. Mais ils n’ont visiblement pas pris la juste mesure de la déception, voire même de la colère que suscitera leur comportement à l’échelle mondiale puisque ni l’un ni l’autre ne seront présents en Ecosse dans les jours à venir.

Obnubilés visiblement par les conflits latents qui les opposent au camp occidental et plus précisément aux Etats-Unis, en Europe orientale, au Moyen-Orient, en Asie du sud ou dans le Pacifique, les deux hommes d’Etat, pourtant entourés de conseillers très bien informés, privilégient l’absence dans l’enceinte où sera débattue la question vitale de la lutte contre le dérèglement climatique. Une erreur stratégique qui projettera d’eux l’image pour le moins négative de gouvernants décalés par rapport aux réalités du temps présent.

Disons-le ici sans l’ombre d’un doute : les Grands de ce monde feraient bien de conclure entre eux un cessez-le feu global et de s’engager simultanément à fond au côté des nations qui mènent le combat le plus juste de ce siècle qui est celui de la protection de la nature. Largement responsables de la hausse des températures, de la dégradation de l’air et des terribles effets mortels qui en découlent, ils projetteraient de leur pays l’image de puissances conscientes des problèmes de ce temps et redonneraient espoir aux nations jeunes comme les nôtres qui se battent pour protéger la nature avec les faibles moyens qui sont les leurs.

Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, tous les dirigeants de ce monde, tous sans exception, devraient se retrouver à Glasgow à partir de dimanche et pour les dix jours à venir afin d’écouter la voix du Tiers-monde, d’échanger sur les actions à entreprendre pour sauver la Terre, de dire ce que chacun est en mesure de faire dans ce cadre, bref de montrer leur volonté d’agir dans le bon sens comme nous le faisons nous-mêmes avec le Fonds bleu pour le Bassin du Congo créé à Oyo, il y a quatre ans.

Les Dépêches de Brazzaville

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