Appel du général De Gaulle à Brazzaville: Verquin commémore le 81e anniversaire

À l’occasion du souvenir du 27 octobre 1940 où le général De Gaulle signa le Manifeste de Brazzaville qui donna l’assaut à la victoire des alliés sur les Nazis, Verquin a mis ses couleurs d’apparat à l’international. Parmi le parterre de personnalités, autour du maire de la ville et l’ambassadeur du Congo en France, étaient présents Chantal Ambroise, sous-préfète de Béthune; Marguerite Deprez-Audebert, député du Pas de Calais; Mady Dorchies-Brillon, conseillère régionale en charge du devoir de mémoire.

Après l’exécution des hymnes nationaux, les différentes autorités ont procédé au dépôt de gerbes de fleurs en souvenir du rôle de ces soldats partis de Brazzaville et morts  pour la France. La cérémonie s’est poursuivie avec les allocutions des officiels et par le visionnage d’un documentaire sur Brazzaville, capitale de la France libre.

De l’exercice de l’évocation de la mémoire, on retiendra « qu’après la déroute face aux troupes allemandes, la France se retrouve morcelée. C’est à Brazzaville que la fierté et l’honneur de la France vont être réhabilités... ».

Brazzaville devient alors un territoire français à part entière plutôt que partiellement, grâce à l’action du général De Gaulle à travers le Manifeste de Brazzaville, le 27 octobre 1940, qui commence ainsi : « la France traverse la plus terrible crise de son histoire. Ses frontières, son empire, son indépendance, et jusqu’à son âme, sont menacés de destruction. »  

De ce fait, c’est l’occasion de remercier Brazzaville et le Congo avec, à sa tête, le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, grand citoyen d’honneur de la ville de Verquin qui, en juillet, avait reçu Thierry Tassez, maire de Verquin.

Cette reconnaissance est censée démontrer que sans attendre l'appel du président français, Emmanuel Macron, à rendre hommage aux soldats africains de l'armée française, le maire de Verquin, en présence de plusieurs personnalités, dont Bienvenu Okiemy, conseiller diplomatique du président de la République du Congo, Rodolphe Adada et Brice Arsène Mankou, président du Cercle des amis du Congo, avait dévoilé une stèle en mémoire des soldats africains qui ont combattu durant la Seconde Guerre mondiale.

Au-delà de la commémoration, des démarches sont menées auprès des autorités françaises pour inscrire cette date du 27 octobre dans les journées commémoratives de la France.

Pour conclure la cérémonie, Thierry Tassez a eu un mot pour la diaspora venue en nombre : «Ici, à Verquin, c’est une partie du cœur du Congo, de son histoire. Un lopin du Congo situé en terre française : quel beau symbole finalement de deux terres, de deux pays, de deux cultures ! C’est un message de fraternité aux Congolais qui doivent savoir que loin, pas tout près de chez eux mais pas si loin, il y a un peu de leur pays à Verquin où ils sont attendus et seront accueillis avec bienveillance... ».