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Où sont passés les psychologues et sociologues ?

Samedi 6 Novembre 2021 - 15:30

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Pour le commun des mortels, cette interrogation trouve sa raison d’être dans le fait qu’un certain stress et une certaine angoisse gagnent de plus en plus une frange de citoyens chaque jour qui passe. Ce stress est dû tout simplement à une multitude d’informations parfois contradictoires déversées sur la toile par certains scientifiques et internautes en rapport avec la pandémie de l’heure.

Des informations qui font froid au dos et créent une peur et une angoisse incommensurables. A la fois rassurantes et incertaines, ces informations laissent à désirer et bousculent la bonne quiétude psychologique des citoyens, qui pour certains ont des yeux braqués sur des sites internet et d’autres oscillent ici et là à la recherche, soi-disant, de la vraie information. Alors, naît là une occasion pour des spécialistes des sciences humaines et sociales que sont des psychologues, des sociologues sans oublier des philosophes pour se jeter à l’eau afin de dissiper ce stress par des manières moralisantes et conscientes.

Les interventions conjuguées de ces spécialistes sont un appoint important pour dissiper dans le « psyché » du citoyen lambda toute croyance incertaine du vaccin. Ce combat n’est pas seulement celui des hommes en blouse blanche et de la force de l’ordre, il est aussi celui du psychologue et du sociologue, car le doute observé çà et là sur le vaccin par une certaine opinion, disons-le, peut causer une réfraction vis-à-vis de celui-ci. Cette hésitation de la prise ou non du vaccin devient un fait social, comme le signifiait en ce temps le sociologue Max Weber. Car si une personne refuse de se vacciner, il est facile de la convaincre et de la faire plier, mais si c’est une proportion galopante qui veut se plier à ce jeu, le fait devient inquiétant, car peut se généraliser et devenir « fait social ».

D’où l’intervention, à côté des médecins et de la police, des hommes des sciences humaines et sociales, est plus que salutaire pour créer à leur manière des stratégies argumentaires pouvant amener à conscientiser et à effacer le doute afin de déstresser la frange de la population concernée. Ainsi donc, pour se rendre compte de cette angoisse, constatons ce qui se dit chaque jour dans des administrations, des marchés, des transports en commun, des arrêts de bus, des lieux d’embarcation des agences de voyage, des quartiers populaires, « mieux vaut passer par un bilan sanitaire avant de se faire vacciner ».

Tenez, cette question du bilan sanitaire avant la vaccination a été soulevée par un honorable député lors de la 29e session relative à la prorogation, pour la 29e fois, de l’état d’urgence sanitaire par l’Assemblée nationale.  «Nombreux sont des Congolais qui ne connaissent pas leur état sanitaire et d’autres sont des diabétiques, est-ce qu’il ne serait pas mieux de créer comme des comités de contrôle sanitaire avant toute vaccination pour pouvoir diagnostiquer certaines pathologies dont souffriraient des Congolais avant de se faire vacciner ? », se demandait un député lors de ladite session.

Ce point de vue est semble-t-il bien accueilli par une frange de la population réfractaire à la campagne de vaccination sans contrôle sanitaire préalable des autres pathologies. Alors pourquoi ne pas l’exploiter à bon escient, car c’est une proposition qui peut bien guider dans la prise de certaines décisions socio-professionnelles ?  La force de l’ordre a bel et bien une marge de manœuvre pour contraindre une certaine opinion à rejeter des fausses informations par des contrôles appropriés, mais les psychologues, les sociologues et les philosophes seront d'un appoint très important pour déstresser la frange concernée. A bon entendeur salut !

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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