Alimentation: la moitié de la population mondiale mange mal

Mercredi 24 Novembre 2021 - 13:01

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Près de la moitié de population mondiale souffre de malnutrition, avec des conséquences pour la santé et pour la planète, selon un nouveau rapport « Global nutrition report ».

Le rapport « Global nutrition report (GNR) » reprend des données de l'Organisation des Nations unies, de l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ou du Fonds des Nations unies pour l'enfance. Près de la moitié de la population mondiale (48%) souffre d'une mauvaise nutrition, avec des conséquences néfastes pour la santé et pour la planète. Ce sont des personnes qui  mangent trop ou trop peu. Au rythme actuel, le monde n'atteindra pas huit des neuf objectifs nutritionnels fixés par l'OMS pour 2025. Il s'agit notamment de réduire l'émaciation des enfants et les retards de croissance, ainsi que l'obésité des adultes.

150 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent d'un retard de croissance

Près de 150 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent d'un retard de croissance, plus de 45 millions sont émaciés et près de 40 millions en surpoids, et plus de 40% des hommes et femmes (2,2 milliards de personnes) sont en surpoids ou obèses, estime le rapport. Selon un expert du GNR, Renata Micha, les décès évitables, dus à une mauvaise alimentation, ont augmenté de 15% depuis 2010, pour représenter aujourd'hui un quart de tous les décès d'adultes. « Nos résultats mondiaux montrent que notre alimentation ne s'est pas améliorée au cours des dix dernières années et constitue désormais une menace majeure pour la santé des gens et pour la planète », a-t-elle rappelé.

Des fruits et légumes, des aliments bénéfiques pour la santé peu consommés

La population ne consomme pas suffisamment les quantités recommandées d'aliments bénéfiques pour la santé comme les fruits et les légumes. Sans surprise, les pays à faible revenu ont la plus faible consommation de ces aliments. Alors que les pays à revenu plus élevé sont ceux qui consomment le plus les aliments ayant des effets nocifs sur la santé  (viande rouge, produits laitiers, boissons sucrées) et ont les taux les plus élevés de personnes en surpoids. La demande alimentaire mondiale avait généré 35% des émissions de gaz à effet de serre en 2018, indique le GNR. « Les aliments d'origine animale ont généralement une empreinte environnementale par produit plus élevée que les aliments d'origine végétale », souligne le rapport. En plus de perturber les systèmes alimentaires et de santé, la pandémie de covid-19 a poussé environ 155 millions de personnes supplémentaires dans l'extrême pauvreté, ajoute le document.

Noël Ndong

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