Harcèlement en milieu scolaire : le Conseil consultatif de la femme à l’écoute des élèves

Mardi 30 Novembre 2021 - 14:31

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Le secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme (CCF) a lancé, le 28 novembre dernier à Brazzaville, les ateliers d’écoute des collégiennes et lycéennes de la capitale, en vue de politiser le sujet du harcèlement sexuel en milieu scolaire.

Placée sur le thème « Harcèlement sexuel en milieu scolaire », la série de rencontres qui se poursuivront les 4 et 11 décembre prochains, vise, entre autres, à stopper toutes les violences à l’égard des femmes. En effet, ce sont les élèves du lycée et CEG Nganga-Edouard ainsi que celles de Anne-Marie-Javouhey qui ont été les premières à être sensibilisées. L’activité s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, et les seize jours d’activisme contre les violences liées au genre dont le but est de sensibiliser le public à cette question et de lutter contre ce type de violences.

Conduisant la délégation au lycée Nganga-Edouard, la première secrétaire du CCF, Coralie Steeven Ikia-Dimi, a exhorté les jeunes filles à ne pas hésiter à relever, si possible, les us et coutumes qui impacteraient négativement la vie des femmes dans le pays. « Les filles congolaises aussi font certainement face à toutes sortes d’obstacles et se retrouvent trop souvent confrontées à des violences, y compris sur les lieux d’apprentissage. Ces violences sont ainsi une cause d’abandon des études et de décrochage scolaire », a-t-elle déclaré.  

Selon elle, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également, a poursuivi Coralie Steeven Ikia-Dimi, l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui peuvent l’entourer. « Cette violence à l’égard des femmes englobe toutes les formes physiques, sexuelles et psychologiques, dirigées contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances », a-t-elle commenté.

 Parlant des violences physiques, la première secrétaire du CCF a cité les coups, les mutilations génitales, sévices ou châtiments corporels. Quant aux violences sexuelles, il s’agit du viol, des abus et actes sexuels forcés. Sur la liste des violences morales, on compte le harcèlement moral, le cyber harcèlement (sur les réseaux sociaux notamment), les avances sexuelles non désirées et persistantes, le harcèlement sexuel (avec parfois du chantage, phénomène dit des notes sexuellement transmissibles).

Élève en classe de terminale au lycée Nganga-Edouard, Priscille Mouyendi s’est félicité de cet échange portant sur le harcèlement. « Les jeunes filles sont de nos jours victimes du harcèlement sexuel dans les écoles, les familles. Les auteurs sont souvent des bébés noirs et Kulunas. Même dans les écoles, les professeurs se lancent également dans ces mauvaises pratiques, y compris les collègues de classe en nous forçant de sortir avec eux contrairement à notre volonté », a-t-elle dénoncé.

Conduisant la délégation du complexe scolaire Anne-Marie-Javouhey, Georges Koussengomona a positivement apprécié ce thème qu’il juge très important dans la mesure où le harcèlement peut freiner la progression d’une élève dans un établissement scolaire donné. « Je pense que c’est un thème éclairant qui peut faire de telle sorte que les élèves filles s’apprêtent à toute sorte de harcèlements pouvant s’opérer dans leur établissement, dans la rue ou dans la vie entière », a-t-il faire savoir.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La délégation du CCF posant avec les élèves/Adiac

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