L'art et la manière : la cuisine

Il est des maisons où la limite entre la vie publique et la vie privée ne demeure que très mince. Au-delà de la recherche personnelle de se faire plaisir, louer les services d'un cuisinier est parfois toute une stratégie de communication. Diplomates, politiques, personnages de la vie publique d'un État, certaines maisons trouvent dans l'art de recevoir des outils de communication et d'entretien de leur image. Le cuisinier se voit alors le devoir de satisfaire les attentes de son employeur en cuisinant au goût de celui-ci mais aussi de ses invités.

La cuisine est avant tout une question d'expérience. Les services d'un cuisinier peuvent être sollicités après avoir goûté à sa cuisine dans un restaurant de la place, ou même à l'occasion d'une réception pour laquelle il aura servi en tant que traiteur. Aussi, certaines agences de placement de personnel de maison peuvent recommander un cuisinier attitré selon leurs réseaux professionnels. Tester sa cuisine avant d'employer un cuisinier recommandé par une agence sera alors tout à fait légitime. Une fois pris aux services de la maison, le cuisinier devra être entretenu sur les informations utiles : l'espace de sa cuisine, la matériel mis à sa disposition, l'épicerie propre à la maison et les réserves alimentaires, l'enveloppe, le rythme et la modalité des approvisionnements ; les jours et horaires de grand service, les horaires du service propre aux membres de la famille, les préférences alimentaires de chacun, les allergies et interdits alimentaires.

La cuisine étant avant tout culturelle, il ne faut pas commettre un impair avec les invités de la maison en leur proposant des mets qui auront l'effet contraire que de les réjouir et de les mettre à leur aise. Au-delà de ces aspects techniques, le cuisinier doit être avant tout une personne de confiance ou une personne dont le maître de maison se doit de gagner la confiance car, la notoriété d'un Homme n'a parfois d'égal que le désir de ses adversaires de le mettre à terre et ce, par tous les moyens. Au-delà du savoir-être du maître de maison et de sa famille, il lui faudra aussi veiller au bien-être de son cuisinier dont dépendra en partie le sien.