Afrique centrale : s’appuyer sur les ressources forestières pour diversifier les économies

Lundi 6 Décembre 2021 - 18:40

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La problématique de la transformation industrielle est au centre de la 37e session du Comité intergouvernemental pour l’Afrique centrale, qui s’est ouverte le 6 décembre à Brazzaville. Des hauts fonctionnaires et experts de la sous-région vont tenter de proposer un modèle économique plus diversifié et résilient.

Organisée par le gouvernement congolais et la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA), la rencontre des pays de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) planche sur les défis de la diversification économique dans une sous-région. Durant cinq jours, a précisé Vera Songwe, la secrétaire exécutive de la CEA, les participants vont formuler des recommandations sur les moyens pratiques de renforcer la compréhension et d’accélérer la diversification des économies dans la sous-région.

Le renforcement des économies de la sous-région implique, a poursuivi Vera Songwe, des engagements politiques des États à créer les meilleures conditions pour l’industrialisation et la participation des acteurs de la société civile. Malgré les avancées enregistrées au cours de ces dernières années en Afrique, les économies de la sous-région restent fragiles et dépendantes des revenus issus des matières premières (pétrole et mines).

La commission CEEAC a suggéré la valorisation des ressources forestières et hydrographiques. Pour cela, le commissaire à l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural de la Commission CEEAC, Honoré Tabuna, a évoqué le projet d’élaboration d’un programme de développement de l’économie verte. « Il nous faut mettre en valeur les riches ressources forestières et hydrographiques dont dispose la sous-région. Les pays doivent rapidement comptabiliser les résultats pour bâtir un programme de diversification économique », a-t- il insisté.

Ouvrant les travaux de cette session 2021 du Comité intergouvernemental, la ministre de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Ghislaine Olga Ebouka-Babackas, a plaidé en faveur d’une synergie entre les pays en vue d’impulser le changement de gouvernance et leadership transformationnel. La République du Congo mise sur son nouveau Plan national de développement 2022-2026, a-t- elle dit, afin de maintenir le pays dans la voie de développement, à travers une économie diversifiée et résiliente impliquant les problématiques environnementales.

« La promotion de la bonne gouvernance et du leadership transformationnel en vue de la diversification économique en Afrique centrale suppose des dirigeants issus de la classe politique et administrative, du secteur privé et de la société civile à même de comprendre les enjeux d’un changement radical de comportement ; Ce PND est orienté vers une diversification économique reposant sur six domaines : l’agriculture, l’industrie, le tourisme, les zones économiques spéciales, le numérique et l’immobilier », a souligné Ingrid Ghislaine Olga Ebouka-Babackas.   

Dans toutes les stratégies préconisées dans le PND, a-t-elle ajouté, il y a des actions de l’État, de mettre en place les conditions nécessaires à l’exécution du PND. Le secteur privé est sollicité pour financer les projets à fort impact, y compris la société civile qui doit jouer sa partition dans le processus de développement durable.   

 

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- La photo de famille/Adiac - Les participants à l'ouverture des travaux/Adiac

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