Formation : les agents de lutte contre la criminalité maritime renforcent leurs capacités

Mercredi 8 Décembre 2021 - 16:30

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L'atelier de planification et organisation d'un exercice opérationnel en mer, au large des côtes congolaises, a été ouvert le 7 décembre, à Pointe-Noire. Il sera suivi en fin de semaine d'un procès fictif relatif à la criminalité maritime.

Initié par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), avec l’appui financier du gouvernement de Norvège, l'exercice comprend une phase opérationnelle en mer à bord d'un navire de la marine nationale et une autre phase pour tester en temps réel les capacités dans la sûreté et la sécurité maritime, comme la technique de collecte de preuves et les procédures judiciaires.

«Cet exercice, à caractère doublement théorique et pratique, permettra d'évaluer les capacités de réaction des unités navales, la coordination entre les différentes structures nationales en collaboration avec la plateforme Yaris et Cresmac (Centre régional de sécurité maritime d’Afrique centrale) mais aussi de tester l'action de la chaîne pénale dans le cas d'une infraction commise en mer », a dit Aliou Sall, coordonnateur de programme ONUDC.

« L'objectif du procès fictif est de renforcer, pendant les trois jours des travaux, les capacités des participants dans le domaine de lutte contre la criminalité, de les familiariser avec les dispositions du code pénal congolais relatif à la criminalité maritime.

Le but est aussi de permettre aux participants composés de juges, procureurs, magistrats, officiers de police judiciaire de la marine nationale, de la gendarmerie, de la police, de la pêche, des agents des affaires maritimes, de la marine marchande  et du secrétariat permanent de l'action de l'Etat  en mer et des eaux continentales, de mettre en pratique les connaissances acquises lors de l'atelier sur le droit de la mer et la lutte contre la criminalité maritime, tenu récemment  dans la ville océane, ainsi que la formation délivrée par l'instructeur d'Interpol lors de l'exercice en mer sur la technique des collectes des preuves », a-t-il ajouté.

Le secrétaire permanent du Comité interministériel de l’action de l’Etat en mer et dans les eaux continentales, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou a,  pour sa part, indiqué : «Cet exercice nous permettra de voir le niveau d'adaptation de notre corpus juridique à la réglementation internationale, c’est-à-dire de tester l'action de la chaîne pénale dans le cas d'une infraction commise en mer au cours du procès où nous aurons la lecture de l'acte d'accusation, l'interrogatoire des parties et des témoins, le réquisitoire du parquet, la plaidoyerie des avocats et enfin le délibéré avec la motivation et la décision de la Cour conformément au code d'audience et pénal congolais ».

Signalons que depuis 2015, l'ONUDC, à travers le Programme mondial de lutte contre la criminalité maritime, assiste les États membres du golfe de Guinée à renforcer, augmenter et joindre leurs capacités et compétences en matière de lutte contre la piraterie et la criminalité maritime. Dans ladre de ce programme, il apporte son soutien à l'ensemble du système de justice pénale des États côtiers pour leur permettre une bonne prise en charge des différentes infractions aux lois commises en mer, notamment la piraterie, le vol à mains armées  en mer, la pêche illégale, la pollution, la traite des personnes, le trafic illicite des migrants, le trafic des drogues et d'armes à feu...

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille à l'ouverture de l'atelier /Adiac

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