Infrastructures : l’hôpital général de Ngoyo officiellement opérationnel

Vendredi 21 Janvier 2022 - 17:45

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Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a inauguré, le 21 janvier, le complexe hospitalier moderne de l’arrondissement 6 Ngoyo, à Pointe-Noire, avant l’ouverture officielle à la circulation des voiries pavées des quartiers Mboukou (arrondissement 3 Tié-Tié) et Tchiniambi (arrondissement 4 Loandjili).

L'hôpital général de Ngoyo s’ajoute aux deux  premiers dont disposait la ville océane, notamment l’hôpital général Adolphe-Sicé (arrondissement 1 Eméry-Patrice-Lumumba) et l’hôpital général de Loandjili, dans le 4e arrondissement. Ainsi,  Pointe-Noire disposera maintenant de trois hôpitaux généraux. L’hôpital général de Ngoyo, qui entre dans le cadre du projet "Santé pour tous", est un beau bijou qui se dresse en plein cœur du quartier Patra, faisant la joie des habitants de cet arrondissement, mais aussi de la communauté urbaine de Tchiamba – Nzassi, qui étaient obligés de parcourir de longues distances pour accéder aux deux premiers grands hôpitaux.

Présentant la fiche technique de cet hôpital, Jean Jacques Bouya, ministre de l'Amenagement du territoire, des Infrastructures et de l'Entretien routier, a indiqué que les travaux lancés en 2013 ont généré près de 1000 emplois directs et environ 3000 emplois indirects. Cet hôpital présente, selon lui,  les atouts d’une infrastructure de renom. En effet, construit sur une superficie de cinq hectares, l’hôpital général de Ngoyo est un complexe qui dispose d’une surface bâtie de 16 300m2, un parking de 30 462 m2, un espace vert et jardin de 12 830 m2 et un mur de clôture de 905 m linéaires à double entrée. Il est constitué de trois bâtiments dédiés aux filières techniques et sept pavillons pour les services hospitaliers. Avec une capacité d’accueil de 200 lits, l’hôpital dispose d’un laboratoire d’analyses cliniques, d'une pharmacie générale, des espaces destinés aux hospitalisations, d'une centrale de production de gaz médicaux, d'une unité de gaz liquéfié, d’un bloc technique ainsi que des voiries.

Il compte aussi douze logements pour le personnel, un bloc technique, une salle de conférence de 250 places, une salle de vidéo surveillance, une unité de potabilisation de l’eau, un incinérateur, une centrale électrique, une morgue, un héliport. Il est également doté d’une ligne électrique spéciale de près d’un kilomètre, d’une centrale électrique de six groupes électrogène de 550 KVA, d’une connexion internet haut débit et autres. L’infrastructure dispose aussi d’une zone épidémiologique composée d’un pavillon de prise en charge des cas de covid-19 constitué de douze lits pour les soins intensifs et vingt-quatre lits pour les hospitalisations.

Un établissement hospitalier de troisième échelon

S’exprimant pour la circonstance, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a expliqué que cet hôpital est planifié en deux modules. Le premier, objet de la  cérémonie, a une capacité de cent lits et est constitué des services essentiels regroupés en huit pôles, à savoir le pôle consultation externe, le pôle des urgences, le pôle mère et enfant, le pôle chirurgie et bloc opératoire, le pôle médecine interne anesthésie et réanimation, le pôle médico technique composé du laboratoire, de la pharmacie, de l’imagerie médicale dotée d’un scanner de  dernière génération, le pôle de service logistique qui englobe une buanderie moderne, une cuisine, une unité d’hygiène hospitalière, une production des fluides médicaux et le pôle covid et maladies infectieuses. L’unité de covid possède une capacité de quarante-quatre lits, dont douze de réanimation dotés de tous les équipements nécessaires garantissant la prise en charge des cas graves.

Cet hôpital, a poursuivi le ministre, est  un établissement hospitalier de troisième échelon sur la pyramide sanitaire de la République du Congo. Il est conforme à la loi n°53 -2021 du 31 décembre 2021. Cet établissement hospitalier a une capacité d’accueil de deux cents lits comme celui de Djiri, à Brazzaville. Il s'agit d'un établissement public administratif qui a pour mission d’assurer les soins d’urgence et des spécialités, les examens et les diagnostics, les traitements et l’hospitalisation des malades, des personnes blessées,  des femmes enceintes, assurer les consultations en cancérologie pédiatrique, contribuer aux actions de médecine préventive et autres

« Avec ces inaugurations de ces deux hôpitaux généraux, celui de Brazzaville dans le neuvième arrondissement, et celui de Ngoyo dans le sixième arrondissement à Pointe-Noire, en espace de quarante jours, le peuple congolais apprécie positivement la ferme volonté du président de la République de doter le Congo en infrastructures de santé modernes. Il s’agit là des actes qui marquent la mémoire collective », a souligné le ministre.

Un deuxième module spécialisé en oncologie sera créé

Dans sa présentation, Jean Jacques Bouya a indiqué qu' «A terme, un service spécialisé d’oncologie doté d’espace d’équipement de pointe dédié complètera le complexe ». Pour sa part, le ministre de la Santé et de la Population a laissé entendre que le deuxième module de cet hôpital, composé des services de cancérologie et de radio thérapie, sera ouvert ultérieurement. Comme l’hôpital de Djiri à Brazzaville, l’hôpital de Ngoyo abritera un service spécifique dédié à la cancérologie pédiatrique.

S’adressant au personnel de cet hôpital, le ministre a dit : « Le président de la République vient de doter notre pays de deux hôpitaux modernes équipés de plateaux techniques de pointe. Je vous exhorte à être continuellement en quête de l’excellence et de la performance afin de vous élever par l’effort soutenu, la discipline, l’éthique et la probité morale  à la satisfaction des usagers. En somme, soyez à tout égard exemplaire pour que nous méritions tous de la confiance du président de la République, du gouvernement et de l’estime des patients car votre engagement au service des autres ne doit pas être trahi ».

Après cette inauguration,  le président a ouvert officiellement à la circulation des voiries pavées des quartiers Mboukou et Tchiniambi, respectivement situés dans le troisième arrondissement et quatrième arrondissement. Les travaux ont été réalisés par le projet Développement urbain et restructuration des quartiers précaires (Durquap), lancé et mis en œuvre conjointement par la Banque mondiale et le gouvernement congolais. Dans le cadre de ce projet, au total 2 880 m linéaires de voiries urbaines par pavage ont été réalisés à Pointe-Noire, 5500 m linéaires au quartier Mboukou y compris les 500 m linéaires de l’avenue Charles-de-Gaulle, au centre-ville, 5380 m linéaires au quartier Tchiniambi, 9620 m linéaires de caniveaux ont été réalisés. Ce projet a aussi permis la réhabilitation du marché domanial de Tchiniambi 1, des écoles Pambou-Bejamin à Mboukou et Bernard-Moutou-Mavoungou à Tchiniambi 1.         

 

 

 

Séverin Ibara et Prisca Condhet

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