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Nul ne peut tolérer…

Mardi 25 Janvier 2022 - 17:37

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Dans leur adresse du 21 janvier, les plus hautes autorités judiciaires de la nation ont appelé l’ensemble de la profession à une prise de conscience collective salutaire. Greffiers, avocats, magistrats, toutes les composantes de ce qui constitue la justice congolaise étaient concernées. Et quel message !

 Evoquant des conduites en usage dans la profession contraires aux valeurs de la justice qui reposent, comme chaque citoyen est en droit de l’attendre, sur des principes de respect, d’équité, d’intégrité, sans même parler de présomption d’innocence, ils ont signifié sans ambages et avec une force peu commune, que la nation ne pouvait tolérer le moindre écart au risque de mettre à mal tout le système judiciaire du pays.

 Une réponse en quelque sorte au discours formulé par le président lui-même lors de son adresse à la nation le 28 décembre dernier devant le Parlement réuni en congrès, qui n’a pas hésité à utiliser un langage direct pour ne pas dire ferme dans ce que l’on peut considérer comme une injonction : « Nul ne peut tolérer ces atteintes nocives qui affectent notre système juridique… ». Des pratiques que le chef de l’Etat n’a pas hésité à qualifier de contraires à l’éthique.

 Nulle tolérance… L’alerte est on ne peut plus claire. Elle pose le postulat que les antivaleurs existent bel et bien dans notre système judiciaire. Ce qu’ont reconnu successivement le premier président de la Cour suprême et le procureur général dans un mea culpa empreint de gravité.

 L’aveu est méritoire, le mal semble profond, la réponse d’autant plus implacable. Une nation de droit ne peut accepter des dévoiements de la part d’individus, quels qu’ils soient, de surcroit d’une profession assermentée. Non seulement les antivaleurs sont avérées mais elles perdurent malgré les rappels à l’ordre et les réprimandes prononcées. Ce sont donc ces défaillances que devra désormais prévenir l’administration judicaire pour en répondre devant la plus haute autorité du pays.

 Une grande partie de la solution est à chercher dans le combat de ces fléaux que sont l’insubordination, l’absentéisme, la désinvolture. Les mots ont été lâchés. A l’administration concernée maintenant de faire régner l’ordre. Sans faux semblants, avec en ligne de mire le respect des règles, la probité et l’éthique. Derrière, nous le savons tous, c’est bien de loyauté qu’il s’agit.

Les Dépêches de Brazzaville

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