Législatives et locales 2022 : une concertation politique prévue à Owando

Mardi 1 Février 2022 - 11:45

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Les élections législatives et locales qui auront lieu en juillet prochain seront précédées de la tenue, du 3 au 6 mars à Owando, chef-lieu du département de la Cuvette, d’une concertation politique.

La période de la tenue des élections et le lieu de la concertation politique ont été approuvés en Conseil des ministres le 31 janvier à Brazzaville. Après avoir suivi la communication du ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbacka, sur le sujet, le président de la République a rappelé aux membres du Conseil des ministres que ces assises qui réuniront la classe politique et la société civile s’inscrivent dans sa volonté constante de privilégier la discussion et la concertation comme moyens de consolider la paix et le climat de concorde dans le pays.

Selon le compte rendu du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessaire bonne foi et la volonté constructive qui doivent habiter les différents acteurs participant à cet important moment de la vie démocratique. « Le président de la République a rappelé que le gouvernement a la responsabilité particulière d’apporter au débat qui sera engagé avec les différentes parties en présence tous les éléments d’appréciation, les avancées accomplies comme les obstacles éventuellement rencontrés dans la quête perpétuelle de l’approfondissement du processus démocratique au Congo », a précisé le Conseil des ministres.

Quels enjeux pour Owando ?

La concertation politique d’Owando se tiendra après celle de Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza, organisée les 25 et 26 novembre 2020 dans la perspective de l’élection présidentielle des 17 et 21 mars 2021. Placée sur le thème « Consolidons les acquis de la démocratie par les élections libres, transparentes et apaisées », cette rencontre avait rassemblé plus de cent cinquante délégués, représentant la presque totalité des acteurs politiques et de la société civile. En effet, on y avait noté la présence de Claudine Munari (Must) ; Guy Brice Parfait Kolelas (Union des démocrates humanistes-Yuki) ; Anné Biby (Conseil national des républicains de Ntumi) ; Elo Dacy (Union patriotique pour le renouveau national de Mathias Dzon) ; Benjamin Boukoulou (Union pour la République) ; Joseph Kignoumbi Kia Mboungou (La Chaine) ; Pascal Tsaty Mabiala (Union panafricaine pour la démocratie sociale) ; Joseph Kinfoussia et Paul Dihoulou (Union pour la démocratie et la République-Mwinda), etc.

A Owando, les débats porteront, sans nul doute, sur la question de l’introduction de la biométrie dans le système électoral congolais. Faisant partie des trois recommandations du dialogue politique de Sibiti de 2015, restées jusque-là lettre morte, la mise en œuvre de la biométrie dans le système électoral congolais n’est pas envisagée pour les scrutins législatifs et locaux de 2022. Le ministre Guy Georges Mbacka avait levé l'équivoque, le 12 novembre dernier, lors de la séance des questions orales avec débat au gouvernement.

« Qu’il s’agisse de l’introduction de la biométrie dans notre système électoral ou du plafonnement des dépenses électorales, il n’est pas évident que l’opérationnalisation des recommandations soit effective pour le double scrutin de 2022. La biométrie est essentielle pour le découpage électoral, mais sa faisabilité se heurte à plusieurs contraintes parmi lesquelles la nécessité de procéder à un recensement général de la population et de disposer d’un système d’état civil fiable répondant aux standards internationaux », répondait le ministre en charge de l’Administration du territoire devant l’Assemblée nationale.

Des recommandations de Madingou

Sur le cadre juridique, les participants avaient recommandé et réaffirmé la nécessaire révision extraordinaire des listes électorales; l’introduction du bulletin unique de vote comme un acquis à conserver ; la consolidation et le renforcement des moyens de la transparence pour des élections justes et apaisées. Ils avaient aussi recommandé l’appropriation par tout intéressé des règles sur le contentieux électoral ; le renforcement des compétences de la Commission nationale électorale indépendante ; le maintien de la représentation actuelle des partis politiques et de la société civile dans ses instances au niveau local et national. Madingou avait également suggéré la poursuite et la répression effective des infractions en matière électorale ; la compétence exclusive dévolue au ministère en charge des élections pour la proclamation des résultats électoraux ; la formation conséquente, aux frais de l’Etat, des personnels électoraux et les délégués des candidats ; l’encadrement rigoureux du vote par procuration. 

S’agissant de l’élaboration des listes électorales, il avait été recommandé la mise en place d’un mécanisme pour éviter le double emploi entre les listes spéciales des agents de la force publique et les listes électorales générales ; la participation des commissions paritaires pour les opérations d’enrôlement et d’organisation du vote anticipé des agents de la force publique. 

Parfait Wilfried Douniama

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