Rumba biyenga : Yekima en mode Rumba Mood à l’Institut français de Brazzaville

Mercredi 4 Mai 2022 - 17:00

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Le slameur kinois est invité à performer dans le hall de l'Institut français pour célébrer avec les Bantous de la capitale l’inscription de la rumba au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, le  6 mai.

 

Monsieur le Poésident Yeking (DR)Sa première scène depuis la sortie, le 1er mai, de 450=1, son dernier morceau, Yekima la prépare avec une égale ferveur que celle qu’il met à partager la nouvelle. « Congo-Brazzaville, ce 6 mai, j’arrive avec mon équipe, pour performer dans le hall de l’Institut français du Congo à 17h30’. Venez nombreux (se) ! », a-t-il partagé sur les réseaux sociaux. Tenu dans une certaine mesure pour le slameur le plus en vue du pays, il est de ceux qui mettent de la passion à leur ouvrage et ne laissent aucun détail au hasard. Sur les traces des grands de la rumba du point de vue textuel, il dit : « La rumba c’est aussi le texte, le parolier, l’oralité, clin d‘œil oral à Luambo Makiadi, au poète Lutumba et à tous ceux qui, prolifiques voire prolixes, ont produit les meilleurs textes de la rumba. La rumba se dit en chantant, se danse en écoutant, se sape en célébrant ».

"Le Courrier de Kinshasa" tient de Yekima qu’il a concocté un spectacle exceptionnel pur Rumba biyenga. Il a confié à ce sujet : «  Mon répertoire Rumba Mood, texte hommage à la rumba, relate l’histoire de la rumba de Wendo, Paulo Kamba aux générations nouvelles ». En plein dans les préparatifs entre le studio et les répétitions, il se produira, a-t-il dit, avec son équipe « composée de quatre géniales filles, un homme et un brillant guitariste ». Depuis "Mpiak’orona", Yekima De Bel’art a pris l’option d’accompagner ses textes d’une rumba sympathique à la rythmique soutenue se démarquant ainsi du lot. D’ordinaire, la musique jouée en sourdine ne sert qu’à rendre plus agréable l’écoute de peur qu’atone, le texte ne fatigue. Avec Monsieur le poésident Yekima, des chœurs soutenus créent une certaine ambiance autour du texte de sorte qu’au finish, l’on se retrouve à danser sur du slam comme sur un air de rumba.

Une battle de sapeurs au programme Yekima en mode sapeur (DR)

Sa rumba slamée, le père du « Négro’s l’âme » la sert comme il le sent, récemment avec "Kabila-Fatshi", c’est à la sauce traditionnelle au rythme du "kidagu dagu" qu’il avait servie, clin d’œil au folklore du Bandundu. Pas étonnant dès lors que « Yeking » trouve sa place à Rumba biyenga. Cet événement, ainsi que le dit son nom, "biyenga" comme fête ou réjouissance est une célébration de la rumba. A côté des Bantous de la capitale, c’est une toute autre nuance de cette musique chantée et dansée à l’unisson sur les deux rives du fleuve Congo que le slameur va offrir au public. Ponctuant la vie des deux capitales, la rumba a de tous les temps bercé le quotidien de leurs peuples tant on dit que la musique adoucit les mœurs. Événement festif à double titre, Rumba biyenga entend à la fois « célébrer l’entrée de la rumba au patrimoine de l’Unesco et lancer le mois de l’Europe », a précisé Yekima.

Et, rumba rimant avec élégance, dans les Congo, dans le milieu musical, la sape étant souvent apparentée au port vestimentaire, l’on ne saurait faire l’impasse sur elle. La Battle inédite entre les sapeurs de Brazzaville et de Kinshasa prévue au programme devrait rajouter du piquant à l’ambiance de Rumba biyenga. Quoiqu’il en soit, à tout seigneur, tout honneur, le grand concert des Bantous de la capitale censés à l’occasion interpréter des tubes de la rumba sera sans nul doute le clou de l’événement. D’entrée libre, c’est une organisation conjointe des délégations de l’Union européenne du Congo-Brazzaville et de Kinshasa associée à l’Institut français avec l’appui de MTN Congo.

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

1- Monsieur le poésident Yeking /DR 2 - Yekima en mode sapeur / DR

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