Loi électorale : la Monusco déplore les tensions dues aux désaccords à l’Assemblée nationale

Mercredi 18 Mai 2022 - 17:15

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La conférence hebdomadaire de la Monusco du 18 mai a été l’occasion pour elle de réagir face à certaines questions d’actualité, notamment les événements qui ont marqué l’examen du projet de loi électorale à l’Assemblée nationale.

La mission des Nations unies en République démocratique du Congo suit avec le plus grand intérêt les derniers développements liés au processus électoral. Elle a salué les efforts du président de l’Assemblée nationale, Simon Mboso, tendant à favoriser l’inclusivité de la révision de la loi électorale. Cependant, « les Nations unies regrettent que l’opposition conditionne sa participation aux travaux à la réouverture d’une décision déjà actée par les institutions du pays ».

Elle déplore également les tensions politiques et sécuritaires consécutives aux désaccords et rappelle la nécessité d’observer un maintien de l’ordre, respectueux des droits et libertés fondamentales. Entre autres regrets, le rejet par les députés de la majorité de la proposition sur la publication des résultats de vote bureau après bureau et la garantie de la présence des femmes sur les listes de candidats. La mission onusienne entend soutenir toute initiative constructive allant dans le sens de l’unité et de la cohésion nationale.

A cet effet, elle a estimé que l’adoption d’une loi électorale garantissant la transparence et l’inclusivité des élections peut servir à réduire les tensions politiques, institutionnelles et pré-électorales et à faciliter la préparation des scrutins de 2023. Elle encourage toutes les parties prenantes à faire preuve de flexibilité concernant les moyens d’atteindre ces objectifs. Pour la Monusco, ce suivi du processus politique s’aligne sur la demande du Conseil de sécurité des Nations unies de faciliter la conduite de processus politiques inclusifs et apaisés. Car, note-t-elle, la révision de la loi électorale représente l’une des dernières opportunités de renforcer les mécanismes de transparence et de redevabilité susceptibles de garantir des élections de qualité et de restaurer, au moins en partie, la confiance entre les parties prenantes.

Jules Tambwe Itagali

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