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Les fortes chaleurs mettent en danger la survie de l’humanité

Jeudi 19 Mai 2022 - 19:27

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Il fait très chaud sur la planète. Et aucun continent n’est épargné par ces vagues de chaleur insupportables. En Inde et au Pakistan, par exemple, les températures au thermomètre atteignent même des valeurs fatales pour l’homme. Cette chaleur humide tue aussi des personnes jeunes et en bonne santé. Ce seuil, les scientifiques l’évaluent à 35 degrés Celsius au thermomètre humide pour les personnes en bonne santé. Une valeur qui prend en compte la température ambiante et l’humidité de l’air. Plus l’air est humide, plus il est saturé d’eau, et plus l’efficacité de notre transpiration diminue.

Lorsque l’humidité est trop élevée, les gouttelettes d’eau sur la peau due à la transpiration ne s’évaporent plus. Résultat: le corps n’arrive plus à se refroidir. Pour survivre, le thermostat corporel doit rester à 37°C. Mais quand les températures sont trop élevées et que le corps ne peut plus évacuer la chaleur par la transpiration, elle s’accumule. L’organisme se réchauffe d’environ un degré toutes les 45 mn. En moins de 4h, la température corporelle atteindra 42°C, seuil au-delà duquel le corps subit des dommages irréversibles, explique un ingénieur spécialiste des risques climat.

La question que tout le monde se pose est : à quoi devons-nous ces vagues de chaleur que l’on constate partout sur la planète ?

L’effondrement récent d’une plateforme glaciaire d’une superficie de 1100 km2 en Antarctique est survenu à un moment où les températures ont atteint un niveau record. C’est le symptôme d’une planète en crise climatique, selon les experts.  La plateforme de glace « Conger », qui s’est détachée du côté Est de l’Antarctique en mars dernier, est la dernière victime de la hausse des températures aux pôles de la Terre. Selon les experts, le réchauffement des régions polaires entraînera probablement la fonte de davantage de glace, ce qui pourrait faire monter le niveau des mers et inonder les communautés côtières. La fonte de la glace de mer entraîne des changements dans l’écosystème marin, la circulation océanique et les événements météorologiques. Dans l’Arctique comme dans l’Antarctique, le réchauffement des eaux océaniques contribue à la fonte des calottes glaciaires. Si la fonte de l’Arctique n’entraîne pas d’augmentation significative du niveau des mers, car la glace est déjà dans l’eau, la fonte de la glace du Groenland ou de l’Antarctique en entraînera une, car elle se trouve sur la terre ferme.

Pour enrayer la fonte de la glace de mer et des calottes glaciaires, il est essentiel d’atténuer le changement climatique et de maintenir la hausse des températures dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat. Selon ce pacte, les États membres se sont engagés à limiter le réchauffement de la planète à bien moins de 2°C, et de préférence à 1,5°C, par rapport aux niveaux préindustriels. Si le monde respecte ses engagements actuels en matière de climat, la planète se réchauffera encore d’au moins 2,7 °C d’ici à la fin du siècle, selon le rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions. Cependant, le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat indique que le réchauffement médian de la planète sera de 3,2 degrés Celsius d’ici à 2100.

Il faut dire que nombre d’experts trouvent qu’il y a une grande apathie autour du changement climatique, car souvent les gens ne réalisent pas l’impact massif que chaque degré de réchauffement peut avoir sur la planète. Selon ces derniers, à 1,5°C, l’élévation du niveau de la mer est contenue à 48 cm. A 3°C, le niveau de la mer augmenterait de sept mètres et les écosystèmes marins pourraient s’effondrer. A 4°C, les experts ne voient pas comment l’adaptation au changement climatique serait possible. Il est grand temps que l’humanité en prenne réellement conscience.

Boris Kharl Ebaka

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