Procession mariale : la septième édition prône la paix et l’unité nationale

Mardi 31 Mai 2022 - 18:00

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La septième édition de la procession mariale, tenue sous le signe de " la paix et de l’unité nationale", a eu lieu le 29 mai à Dolisie, chef-lieu du département du Niari, sous le patronage de l’administrateur diocésain de cette ville, Mgr Jean Baptiste Ngoma Ngoyi, en présence de la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, et du préfet du département du Niari, Baron Frédéric Bouzock.

Mois de mai, mois marial pour les Catholiques, l’occasion a été donc toute indiquée pour les chrétiens de célébrer la Sainte-Marie à travers la "Procession mariale", aujourd’hui à sa septième édition. Si la sixième édition (la dernière de Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, devenu aujourd’hui archevêque de Brazzaville) a connu comme point de départ la paroisse Saint Michel Archange de Moupépé, la septième procession mariale a pris son départ à la paroisse Notre-Dame de Fatima.

Les fidèles, dans un esprit de total recueillement, ont été placés dans des carrés constitués par les mouvements d’apostolat et services dont ils sont membres. A la tête de ces carrés, les aumôniers et responsables des bureaux diocésains. Durant près de quatre heures, ils ont sillonné les principales artères de la ville de Dolisie, sous acclamations à certains endroits, scènes de joie à d’autres, voire émotions et attitudes de prière pour certains catholiques. Ils ont été même acclamés par les fidèles et responsables des églises sœurs de l’œcuménisme. C’est à la Cathédrale Saint-Paul apôtre que la "Procession mariale" a pris sa chute, après que la vierge principale a quitté l’église pour se rendre à la place mariale au rythme des chants bien animés par les choristes et instrumentalistes.

Devenue une tradition, la "Procession mariale" est à comprendre comme une réponse à l’invitation orante que Jésus adresse à chacun par le biais de Marie, a indiqué l’administrateur diocésain de Dolisie. « Comme vous le savez, l’an passé, la sixième édition était consacrée à la paix, l’unité et la fin de covid-19. Cependant, cette année, avec la septième édition, nous rendons grâce au Seigneur pour tous ses bienfaits. Sa présence au milieu de nous demeure certaine. Aussi, dans un contexte où nous nous préparons pour les élections législatives et locales, devons-nous prier davantage pour la consolidation de la paix et l’unité nationale sans oublier l’éradication du coronavirus qui continue à sévir », a-t-il précisé. 

Enfin, Mgr Jean Baptiste Ngoma Ngoyi a félicité les responsables des mouvements d’apostolat (enfants, jeunes et adultes) pour avoir réussi la mobilisation. « Je vois que les messages ont été bien traduits et le peuple de Dieu a répondu massivement, soyez tous remerciés », a-t-il dit, avant de fixer deux temps forts dans les mois à venir. Il s’agit pour le premier rendez-vous de l’ordination épiscopale et installation de Mgr Toussaint Ngoma Foumanet, prévue pour le 31 juillet prochain. Il a été nommé le 11 mai dernier. Le second rendez-vous, a-t-il annoncé aux fidèles, est la prochaine "Procession mariale". A cet effet, l’administrateur diocésain de Dolisie souhaite que l’organisation de la "Procession mariale" dès sa huitième édition bénéficie d’un décret préfectoral.

Un concert en prélude à la Procession mariale

Pour lier l’utile à l’agréable, un concert a été livré le 28 mai à la place de la Cathédrale Saint Paul Apôtre de Dolisie, précédant la "Procession mariale". Ce concert a été animé par près d’une dizaine de chorales, à savoir Saint Jean Apôtre, Ô ma joie, Saint Charles Lwanga (de la paroisse Notre-Dame de Fatima) ; Saint Jean-Paul II (de la paroisse Saint Jean Paul II) ; Chœur Immaculée de Marie (de la Cathédrale Saint Paul Apôtre) ; Saint Michel (de la paroisse St Michel de Moupepe) ; les chorales Scholas populaires (des cinq paroisses groupées) ; … 

La messe, quant à elle, a été dite par l’administrateur diocésain de Dolisie, Mgr Jean Baptiste Ngoma Ngoyi.  L’évangile du jour a été tiré du livre de Saint Jean 17 : 20-26. Toutes ces activités obéissaient au triptyque du cérémonial, qui n’est autre que  concert, messe et procession mariale. 

Sanctuaire de Louvakou, un lieu de pèlerinage

La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, présente à la "procession mariale", n’a pas voulu retourner à Brazzaville sans aller se ressourcer au sanctuaire de la divine miséricorde de Louvakou. Aller à Louvakou, dit-elle, lui apporte beaucoup de sérénité. « C’est vrai, nous sommes dans un Etat laïc, mais mon saint patron est Saint Ignace de Loyola, le fondateur de la congrégation des Jésuites. Et je me sens très engagée en politique à travers ce prisme-là. Lorsque je viens dans un lieu comme celui-ci, qui est un lieu béni, un sanctuaire, je me ressource énormément parce que j’arrive à concilier ma vie professionnelle, mon engagement politique, avec Dieu qui est au centre de ma vie. Je suis ce pèlerin qui depuis les premières heures de ma naissance a baigné dans l’église catholique romaine », a dit  Arlette Soudan-Nonault.

Ayant visité la congrégation de Sainte-Faustine en Pologne, congrégation à l’origine de la miséricorde divine ayant reçu le message du Christ, la démarche spirituelle est depuis toujours au centre de sa vie. « Je pense que nous ne devons pas avoir honte d’assumer qui nous sommes dans la foi. Ce n’est pas incompatible avec les engagements que nous avons dans la société », a-t-elle précisé.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

1- La marche relative à la procession mariale / Adiac 2- La vierge Marie installée à la place mariale après la procession / Adiac 3 - La ministre Arlette Soudan-Nonault avec les responsables de la paroisse de Louvakou sur le chemin de la Croix / Adiac

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