Littérature : Henri Djombo présente « Gahi ou l’affaire des autochtones »

Jeudi 23 Juin 2022 - 20:10

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L’auteur congolais, Henri Djombo, a présenté et dédicacé, le 18 juin dernier à Brazzaville, son nouveau et dixième roman intitulé « Gahi ou l’affaire des autochtones », portant sur la place des autochtones dans la société congolaise.

Le dixième roman d’Henri Djombo met en scène l’aventure amoureuse d’un jeune enseignant d’origine bantoue et d’une charmante jeune fille d’origine autochtone. Cette formidable histoire romanesque a vu le jour dans la partie septentrionale de la République du Congo.

Au début, la jeune dame nommée Gahi, âgée de 18 ans, le commencement de la majorité dans presque tous les pays, ne savait ni lire ni écrire. Elle était analphabète. Et c’était logique, car elle vivait dans la forêt avec sa communauté.

Le jeune enseignant amoureux d’elle se nomme Niamo. Il a tellement aimé Gahi qu’il a pris l’initiative de l’instruire. Cette dame a fourni des efforts inlassables au point de finir sa scolarité avec une thèse de doctorat. Au fil des année, Gahi et Niamo, grâce à leurs travaux de recherche au profit des minorités, ont eu la chance de travailler pour l’Organisation des Nations unies.  En un mot, ils étaient devenus fonctionnaires internationaux. Qui l’aurait cru !

Le critique littéraire, le Pr Rony Yala, a présenté l’auteur comme un écrivain non seulement progressiste, mais aussi moderniste. Car, selon lui, Henri Djombo présente les faits de la campagne et de la ville, fait ressortir les réalités vécues par les peuples autochtones et démontre les choses que cette communauté est capable de réaliser avec un peu d’encadrement et de soutien.

Le Pr Mukala Kadima Nzuzi, quant à lui, a exhorté chaque fils du pays à prendre le temps de lire et méditer le livre de l’auteur. A l'en croire, le fait de se livrer à cet exercice intellectuel permettrait à chacun de trouver des réponses à un certain nombre de questions essentielles à la bonne marche de la société congolaise tout entière. En outre, il a décrié le fléau des préjugés et de la discrimination mis en relief par l’auteur dans son roman. De la campagne à la ville, personne n’a jamais souhaité que Gahi et son mari soient en couple. Pour les bantous, cette union est un blasphème, un sacrilège, quelque chose qui ne devrait jamais avoir lieu. Du côté des autochtones, cette liaison est une forme de trahison. Comment et pourquoi Gahi a accepté partager sa destinée avec l’envahisseur, l’adversaire ou encore mieux l’ennemi ?

L’auteur quant à lui, répondant aux questions de l’assistance, a laissé entendre que son roman a pour but de prouver que les autochtones ont besoin des bantous et vice versa. Raison pour laquelle, il a rappelé, à cette occasion, l’épisode au cours duquel Gahi, grâce à sa maîtrise de la médecine naturelle, avait réussi à guérir une femme bantoue d’une anomalie incurable.

Concluant son exposé, , Henri Djombo a demandé au public de travailler pour la mise en place d’une société harmonieuse, juste et épanouie, une société mixte, où bantous et autochtones exprimeraient mutuellement leur différence, sans gêne aucune, une société qui fera la fierté et le bonheur de tous.

Rappelons que l’écrivain congolais, Henri Djombo, est un romancier, dramaturge et nouvelliste engagé.

Chris Louzany

Légendes et crédits photo : 

Henri Djombo lors de la séance de dédicace de son roman « Gahi ou l’affaire des autochtones »/Adiac

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