Enjeu

Le gouvernement a institué, en 1985, la Coupe du Congo de football pour promouvoir les vertus du sport : l’unité des peuples, le brassage de la jeunesse et la consolidation de la paix. La compétition, organisée dans le cadre des festivités marquant la célébration de l’indépendance du pays, reprend ainsi ses droits après deux années d’interruption due aux conséquences de la covid-19. Comme il fallait s’y attendre, le réaménagement du calendrier de la Confédération africaine de football (CAF) a relancé le débat sur le principal enjeu de ce tournoi.

Devant le vide créé par l’absence de la Coupe du Congo, la Fédération congolaise de football (Fécofoot) s’est, en effet, appuyée sur le championnat national pour sélectionner les représentants congolais aux compétitions interclubs de la CAF. La décision de ne retenir que les deux premiers de la Ligue1 va progressivement prendre le dessus sur la Coupe du Congo et lui retirer à l’avenir le privilège d’être qualificative à la compétition africaine de la confédération.

En réalité, les matches de la coupe nationale ne posent pas de problème particulier.  La date de la finale programmée entre le 14 et le 15 août n’offre pas actuellement de garanties par rapport aux exigences du calendrier international, d’autant plus que le vainqueur est connu alors que la CAF a déjà bouclé la période d’enregistrement en vue du lancement, au plus tard fin août-début septembre, de ses compétitions interclubs.

Il est vrai que pour maintenir la symbolique de la Coupe du Congo, la compétition va sans nul doute demeurer. Engager par contre la meilleure équipe de 2022 à une coupe africaine dont la phase de groupes se jouera en 2024 est une stratégie à revoir d’urgence. La Fécofoot doit se prononcer au plus vite car il n’est pas exclu que le club présenté au terme de cette édition n’affiche pas la même forme lors des matches de la CAF.