Protection de la couche d’ozone et du climat : les experts réfléchissent sur la validation des textes réglementaires

Jeudi 28 Juillet 2022 - 18:11

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Un atelier de validation des textes réglementaires dans le domaine de la protection de la couche d’ozone et du climat s’est ouvert, le 28 juillet à Brazzaville, sous les auspices de la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault.

Dans son adresse, la ministre a rappelé que le gouvernement de la République du Congo a signé la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone le 15 septembre 1988. Celle-ci a été ratifiée, le 16 novembre 1994, en même temps que le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’Ozone ainsi que les amendements y afférents à savoir : Londres, Copenhague, Montréal et Beijing. Pour elle, la ratification de ces traités internationaux témoigne l’intérêt que le Congo porte aux problèmes environnementaux qui se posent à l’échelle planétaire et sa disponibilité à participer à la recherche des solutions idoines. « Suite à la signature et à la ratification de la Convention de Vienne et du Protocole de Montréal, le gouvernement de la République du Congo a pris l’engagement de se conformer aux exigences internationales en élaborant en 1995 le Programme pays, document de base qui contient la politique et les stratégies du pays sous-tendu par la mise en œuvre des activités en vue de la protection de la couche d’ozone », a-t-elle déclaré. 

C’est au prix de ces efforts, a-t-elle souligné, que la République du Congo a été déclarée éligible en 2013 à la mise en œuvre du plan de gestion d’élimination des hydro chlorofluocarbones PGEH. Ce plan, dit-elle, a été rendu possible grâce à la mise au point par les industriels des hydro fluocarbures ou HFC et ses substances sont démunies des chlores, éléments chimiques dangereux pour la couche d’ozone. En revanche, poursuit la ministre, le fluor qui s’y trouve bien qu’inoffensif lui aussi pour la couche d’ozone constitue un gaz à très fort potentiel de réchauffement global.          

Arlette Soudan-Nonault a fait savoir également qu’au vu des déchainements des catastrophes naturelles à travers le monde avec les cohortes des dégâts au plan humain, matériel et environnemental ainsi que l’augmentation sans cesse croissante du nombre des refuges climatiques imputables à la forte concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, le protocole de Montréal s’est imposé en sus l’urgence de participer à la résolution des questions climatiques. C’est ainsi que les pays membres au protocole précité ont opté pour un ajustement, incluant une stratégie d’élimination des hydro fluocarbures HFC concomitamment au PGEH déjà en cours. Car, il ne serait pas responsable d’attendre l’achèvement du PGEH en 2040 pour commencer à éliminer leurs alternatives jugées trop dangereuses pour le climat.

L’importance de cet instrument juridique qui est un texte d’application du protocole de Montréal réside dans le fait qu’il fixe un calendrier de réduction de consommation des produits HFC en vue d’éviter la consommation d’environ soixante-douze milliards de tonnes d’équivalent CO2 d’ici l’an 2050 et de participer ainsi au maintien de l’augmentation de la température globale à moins de 2°C. « La ratification de cet amendement par notre pays vise non seulement à réaffirmer l’engagement dynamique et constant de la République du Congo à se conformer aux exigences internationales mais aussi à préserver dorénavant la couche d’ozone et le climat », a-t-elle souligné. Précisant que les pays membres ayant ratifié cet amendement sont éligibles au financement du fonds multilatéral aux fins d’application du protocole de Montréal en vue de la mise en œuvre du futur plan de gestion d’élimination de ces alternatives au réchauffement climatique.

La ratification de ce cinquième ajustement du protocole de Montréal n’est pas une fin en soi, a-t-elle indiqué. « Il nous faut travailler davantage afin de mettre en place un système d’octroi des licences aux importations des HFC pour lesquelles toutes les administrations publiques ici présentes sont interpelées. Ce système passe avant tout par le renforcement du cadre juridique dans le domaine de la protection de la couche d’ozone, tel est l’objet de l’atelier de ce jour qui consistera à valider les nouveaux textes règlementaires y afférents. C’est pourquoi, j’exhorte chacun de vous à engager le meilleur de lui-même afin que le Congo soit doté d’une réglementation en matière de protection de l’ozone qui ne connaîtra aucune entrave dans son application », a exhorté la ministre Arlette Soudan-Nonault.

Bruno Okokana & Guynelvie Boungou

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo prononçant son mot d’ouverture (crédit photo/ Adiac) Photo 2 : les participants à l’atelier posant avec la ministre (crédit photo/ Adiac)

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