A Cœur ouvert : « sois belle et tais-toi »

Vendredi 12 Août 2022 - 16:11

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« La place de la femme, c’est à la cuisine », oui mais pas seulement. Elle est aussi au boulot et auprès des enfants, sans oublier à côté de son mari de jour comme de nuit, en maîtresse de maison ou en maîtresse au lit ; lit qu’elle est, évidemment, la seule à faire le matin au réveil.

 

Dans le monde des Hommes, grands ou petits, les femmes, ce sexe faible est souvent affaibli on ne saurait si par négligence, par déni, ou par vengeance du drame d’Eden. Les femmes, ce sexe faible si fort en compétences est pourtant si souvent réduit en silence, dans les grandes choses comme dans les petites.

Quels que soient son origine, son éducation, ses ambitions; ses besoins, un jour ou l’autre immanquablement si ce n’est tous les jours ; ailleurs et surtout ici, sont réduits à néant par une société qui la veut à la cuisine, auprès des enfants et, surtout, auprès d’un mari, même si celui-ci vient à elle comme un prédateur ; quelqu’un qui se sert sans demander, jusqu’à se servir d’elle, sans demander.

Comme des chevaux forcenés, les femmes, réduites en sous-espèce sont obligées de courir, mais encore pas dans une seule direction mais dans plusieurs. Les quêtes, les ambitions pas trop permises, les rêves mais aussi les enfants car l’horloge biologique tourne et n’attend ni un bon salaire, ni même un bon mari pour achever sa course.  

Bon gré mal gré, toute cette charge mentale lourde à porter au quotidien, jour après jour, minute après minute, seconde après seconde… Les hommes, pris dans un élan d’«amour» font leur demande sans fléchir le genou car il est au-dessus, le genou, c’est la femme qui le fléchit par soumission aux traditions et à son homme qu’elle aime tant car, après tout, il lui enlève son déshonneur. Motus, bouche cousue… Sois belle et tais-toi mais surtout n’oublie pas « Tu es belle et tais-toi ».

Princilia Pérès

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