Lutte contre le sida et le paludisme : l’ONU annonce l’octroi d’un fonds de quatorze milliards de dollars

Mercredi 28 Septembre 2022 - 14:10

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Dans l’optique de soutenir les plans et projets de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, il va être débloqué au profit des institutions œuvrant dans ce domaine un fonds d’environ quatorze milliards de dollars. L’annonce a été faite le week-end dernier par l’Organisation des Nations unies (ONU).

Selon l’ONU, le fonds annoncé vise à soutenir les efforts pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme au cours des trois prochaines années. Les donateurs ont fait cette promesse lors de la septième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, organisée par le président américain, Joe Biden, notamment en marge du débat de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York.

« C’est un montant record de promesses en faveur du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Et nous saluons ce nouvel engagement des donateurs », a reconnu le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en précisant que ce soutien a pour objectif de sauver vingt millions de vies, d'éviter 450 millions de nouvelles infections et d'apporter un nouvel espoir pour mettre fin à ces trois maladies. Cet investissement permettra également de renforcer les systèmes de santé et les systèmes communautaires.

Intervenant pour sa part, le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, Peter Sands, a souligné que plus largement les pays ont relevé le défi d’augmenter les financements de 30%, démontrant ainsi leur confiance dans le solide leadership du Fonds mondial et de ses partenaires. D’autant plus que, a-t-il ajouté, les États-Unis ont maintenu leur position de leader en matière de santé mondiale en promettant six milliards de dollars et en s’engageant à investir un milliard de dollars pour chaque deux milliards de dollars promis par le reste du monde. Cependant, la France, la Commission européenne ainsi que la Fondation Bill et Melinda Gates ont fait d’importantes contributions au Fonds mondial de lutte contre ces pandémies. Un autre soulagement notable est venu de la République de Corée, qui a augmenté sa contribution de 300% pour atteindre cent millions de dollars.

« A l’intersection de tant de crises mondiales, nos donateurs comprennent qu’il est plus important que jamais de stopper ces maladies mortelles et de protéger chacun, quels que soient son identité et son lieu de vie, contre ces menaces sanitaires et celles à venir », a déclaré le directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida. Il a ajouté que le Canada, l’Allemagne, l’Irlande, le Japon, le Luxembourg, le Portugal, l’Espagne et l’Afrique du Sud ont tous augmenté leur financement de 30%. De leur côté, le Royaume-Uni et l’Italie ont indiqué qu’ils s’engageront dans les semaines à venir.

« C’est avec beaucoup d’humilité que je constate qu’un si grand nombre de pays en développement, qui sont eux-mêmes confrontés à de multiples crises, ont malgré tout augmenté leurs promesses au Fonds mondial. Je les félicite », a laissé entendre, pour sa part, la directrice exécutive de l’ONU/Sida, Winnie Byanyima.

Par ailleurs, outre les 912 millions de dollars de la Fondation Bill et Melinda Gates, le secteur privé s’est également illustré par l’engagement de la fondation RED, qui a promis 150 millions de dollars. Avec onze partenaires privés qui ont maintenu leur soutien et seize nouveaux partenaires qui se sont engagés pour la première fois, le financement total promis par le privé a atteint un milliard de dollars, soit une augmentation de 108 millions de dollars par rapport à la sixième reconstitution. 

Une augmentation allant de 30 à 100% de contribution pour les pays africains

Selon le responsable du Fonds mondial, en élargissant sa base de donateurs dans le cadre de cette septième reconstitution, ce Fonds a accueilli huit nouveaux et anciens donateurs, à savoir Guinée, Chypre, Ghana, Indonésie, Malawi, Maroc, Paraguay et Tanzanie. Cet engagement de la communauté internationale intervient alors que les pays en développement sont beaucoup confrontés à d’importantes épidémies de VIH. Par exemple, le Burkina Faso a augmenté sa contribution de 100%, l’Ouganda et le Togo de 50%, le Kenya de 40% et la Côte d’Ivoire de 30%. Quant à la République centrafricaine, à l’Eswatini, au Malawi, au Nigeria,  à la Tanzanie, au Rwanda et au Zimbabwe, ils ont tous versé des contributions au Fonds mondial, malgré les énormes difficultés budgétaires auxquelles ils sont confrontés, exacerbées par les crises mondiales actuelles.

« Le total de 18 milliards sollicités représentait 30%, plus que ce qui a été levé lors de la dernière conférence de reconstitution des ressources, tenue en 2019, en France, pendant laquelle 14 milliards avaient été levés », conclut l’ONU.

 

 

Rock Ngassakys

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