Octobre rose : un mois pour la lutte contre le cancer du sein

Vendredi 7 Octobre 2022 - 12:53

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Parmi les maux qui minent la santé de la femme, il y en a un particulièrement impitoyable : le cancer du sein. Pour sensibiliser le public à la nécessité du dépistage précoce, la société américaine de la lutte contre le cancer choisit, en 1985, le mois d’octobre qui restera la référence dans la sensibilisation multipartite de la première cause de décès par cette maladie chez la femme.

Originaire des Etats-Unis, octobre rose ou mois de sensibilisation de la lutte contre le cancer du sein s’est répandu à travers le monde, porté par les voix des femmes qui ont dû faire face à cette maladie, vécue et décrite comme impitoyable.

L’annonce de la maladie est perçue par les survivantes à travers le monde comme le moment le plus difficile de l’entièreté du parcours de soins. Il est vu comme une condamnation à mort et la contrainte de se livrer à un parcours thérapeutique d’une rudesse peu commune avec l’ombre toujours pesante de la récidive.

Mais encore, et c’est là toute la difficulté de ladite maladie, plus tard elle est découverte, plus la survie est réduite. Au moment où la bataille thérapeutique s’engage enfin, il est parfois question pour plusieurs malades, selon l’évolution de la maladie, d’avoir recours à la chirurgie pour éviter la diffusion dans tout l’organisme des cellules cancéreuses : la résection du sein s’impose alors.

Cette étape où la femme se voit privée de son sein, symbole de sa féminité, de sa maternité, de sa capacité à séduire, voire de son identité, de cette spécificité qui la différencie de l’homme est parfois le coup dur face auquel elle se doit de rester digne, obligée de choisir entre la vie et l’esthétique.

Sortant d’un bloc opératoire où elles ont laissé un sein ou les deux, les femmes qui font ce processus de soins sont de véritables survivantes, contraintes à une certaine loi du silence et une solitude avérée car le cancer est encore un sujet tabou, en Afrique, au Congo, et surtout un cancer qui touche les seins.

C’est pour prévenir de ces maux, visibles et invisibles, que Brazzaville a, depuis bientôt cinq ans, adopté le ruban rose, symbole de la lutte contre le cancer du sein.

En effet, les corps médicaux, associatifs et administratifs s’accordent pour sensibiliser le public à la nécessité du dépistage qui préserve la vie de la femme, en lui donnant des informations et des outils nécessaires pour adopter les bons gestes.

L’autopalpation des seins à la recherche d’une masse solide est le geste promu par les acteurs de la santé, facile et accessible, avant ou avec la nécessaire consultation médicale plus éclairante.

En 2022, à Brazzaville, l’hôpital de référence de Bacongo, en la « Marche rose » organisée par sa directrice, le Dr Carmel Miambanzila, a inauguré la série d’activités prévues tout au long du mois concerné. L’espoir est de voir s’élever des voix de femmes qui ont survécu à cette maladie aux multiples facettes toutes plus sombres les unes que les autres.

Princilia Pérès

Légendes et crédits photo : 

Illustration/DR

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