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Où sont les bonnes mœurs ?

Samedi 5 Novembre 2022 - 13:30

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Si l’on laisse persister l’incivisme et l’impunité, les bonnes mœurs vont toutes disparaître d’ici quelques années, car trop d’antivaleurs refont surface du jour au jour. L’immoralité est en train de gagner du terrain dans tous les secteurs de la vie sociale.

A vrai dire, dans tous les cadres de la socialisation, notamment la famille, l’église, l’école,  ..., les bonnes mœurs tendent à se raréfier au profit  de l’inconduite. En de termes clairs, les bonnes mœurs renvoient à toutes les pratiques sociales communes à un groupe ou à un peuple se rapportant aux habitudes admises par tous. Ces habitudes saines participent au développement socio-économique du pays et au bien-être humain.

Mais, la perte des valeurs morales, le refus de respecter l’ordre établi, le mépris de l’éthique, les dysfonctionnements sociaux comme les détournements et la destruction des biens publics, le laisser-aller, la corruption, la fraude, les braquages, les violations des lois, … prennent aujourd’hui le dessus sur les vraies valeurs.

Dans des hôpitaux, par exemple, des malades ne sont reçus à temps et bien traités que moyennant de l’argent. Des médicaments et autres produits pharmaceutiques détournés sont vendus à ciel ouvert. Dans des écoles, des ordinateurs, des rames de papier disparaissent sans cesse. Des pots de vin aux yeux de tous sont offerts dans des administrations financières et bancaires. Sur la voie publique, ce sont des semblants de confiscation des dossiers des véhicules pour soutirer un peu de sous aux propriétaires et /ou aux taximen. Des mobiliers de bureau disparaissent au vu et au su de tous dans des administrations sans que personne ne soit inquiétée. Bref, la chose publique n’est plus sacrée. Où allons-nous avec cette façon de faire ?

Dans des tribunaux, des trafics d’influence sont monnaie courante. Même chose dans des quartiers populaires où des escrocs usent d’astuces pour endormir des paisibles citoyens afin qu’il leur soit soutiré des avantages quelconques, surtout de l’argent.

L’église, qui devait moraliser, tend à devenir le lieu de la médisance de toute nature. Alors, ce sont des dislocations à cause du mensonge et des dénigrements. Dans des équipes sportives, et cela est connu de tous, pour être aligné, il faut déverser un pourcentage à celui qui sélectionne, sinon la suite, on la connaît. C’est bizarre !

Que dire des banques et autres administrations financières ! Pour sortir de l’argent qui vous appartient, il faut réserver une « poignée d’oxygène » à celui qui signe le dossier. Ce sont des « fameux pourcentages ».  

Le non-respect des mœurs ouvre largement la voie à l’incivisme notoire et dangereux, qui lui-même est un frein au développement du pays. Disons non au rejet des bonnes manières de conduite !  

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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