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De beaux discours et peu d’actions en attendant la prochaine COP

Vendredi 11 Novembre 2022 - 12:21

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La COP 27 se tient sur le continent africain du 6 au 18 novembre. C’est l’Egypte qui l’abrite. Encore une nouvelle COP pourrait-on dire. A quoi servent donc ces réunions pour le climat chaque année ? Qu’en est-il des décisions prises lors des précédentes COP des années plus tard ? Malgré les engagements, la température mondiale a continué d’augmenter.

 

 Partout, dans le monde, les citoyens ont été forcés de constater les dérèglements climatiques, sécheresses record, inondations dévastatrices ou encore incendies interminables. Selon un rapport récent de l’Organisation des Nations unies, les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées sur la planète.

Alors, est-ce que rien n’a changé depuis les accords de Paris ? Non. Prenez la Chine, le pays qui pollue le plus est devenu en quelques années à peine le champion mondial du renouvelable. Depuis la COP 21, l’Union européenne a baissé ses émissions de gaz à effet de serre de 15%. Sa production d’électricité verte a doublé. En Mer du Nord, des fermes éoliennes géantes sont apparues. Aux bords de la Méditerranée, des champs entiers sont désormais recouverts de panneaux photovoltaïques. On constate l’évolution rapide des voitures électriques. Tout pousse à plus d’écologie. Mais l’économie et la croissance ne sont jamais loin. Les pays riches sont ceux qui polluent le plus. 63% des émissions de gaz à effet de serre proviennent d’Europe, d’Amérique du Nord ou d’Australie.

L'Afrique, elle, n’est responsable que de 3% des émissions mondiales. Pourtant, elle subit la sécheresse et les famines. C’est à cela que doit en principe servir cette COP, en Égypte, sur le continent africain.

Le seuil d’une limitation à 1,5° du réchauffement climatique fixé par l’Accord de Paris, en 2015, paraît d’ores et déjà hors d’atteinte. Malgré l’urgence que reconnaît chacun, la conférence de cette année compte curieusement de grands absents. Les présidents de la Chine, de la Russie ou de l’Inde mais aussi, de façon plus surprenante, ceux du Canada ou d’Australie ne sont pas présents en Egypte. Compte tenu de toutes ces défections, on peut déjà dire que cette COP ne devrait pas voir conclure d’accord historique, mais sera sans doute plus technique.

Elle se terminera certainement sans que les pays du Sud n’obtiennent de réponses de la part du Nord sur leurs demandes de financement pour faire face au changement climatique.

En conclusion, on sortira une fois de plus d’une réunion de la COP avec les beaux discours et les bonnes intentions des uns et des autres, sans de véritables actions concrètes. Le danger climatique qui menace la planète va continuer à évoluer en attendant la prochaine COP 28.

 

 

 

 

Boris Kharl Ebaka

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