Calendrier électoral : l’élection présidentielle fixée au 20 décembre 2023

Lundi 28 Novembre 2022 - 14:55

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Après moult tergiversations, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) vient enfin de rendre public le calendrier électoral pour les prochaines élections générales en République démocratique du Congo (RDC).

C’est devant la presse, les représentants de la société civile et de la classe politique que le président de la Centrale électorale, Denis Kadima, a dévoilé, le 26 novembre, l’échéancier devant conduire aux élections attendues en 2023. Il appert de cette publication que la présidentielle aura lieu le 20 décembre 2023. Ce scrutin direct majeur sera combiné avec d’autres qui auront lieu à la même date, en l'occurrence l’élection des députés nationaux et provinciaux ainsi des conseillers communaux. Au sujet justement des élections municipales et locales prévues dans ce calendrier, il ressort que les scrutins indirects des sénateurs, des gouverneurs des provinces, des bourgmestres, etc, sont programmés en 2024.

Les scrutins des conseillers urbains, des bourgmestres et bourgmestres adjoints auront lieu le 30 mars 2024. Ceux des maires et maires adjoints auront lieu le 27 mai 2024 tandis que les conseillers des secteurs et des chefferies seront élus le 11 juillet 2024. La campagne électorale pour les candidats à la présidence de la République, députés nationaux et provinciaux aura lieu du 19 novembre au 18 décembre 2023. Entre temps, la période allant de décembre 2022 à mars 2023 est consacrée à l'enrôlement des électeurs. Les Congolais de la diaspora et ceux qui résident au pays, et qui ont l'âge de voter (18 ans), sont concernés par cette opération.

Le président de la République élu prêtera serment le 20 janvier 2024. Ce calendrier électoral a suscité des réactions en sens divers dans l’opinion. Beaucoup ont apprécié la volonté de la Céni d'aller jusqu'à la base avec la tenue des élections locales. « C'est la première fois que nous aurons les élections locales de manière complète. Ça nous fait défaut depuis plusieurs années, mais pour une fois ces élections sont programmées et nous le saluons », a déclaré le coordonnateur de la Nouvelle société civile du Congo, Jonas Tshiombela. En outre, le fait d'identifier et d'enrôler la population en quatre-vingt-dix jours est également salué d’autant plus qu’il offre une marge de manœuvre à la Céni pour un atterrissage en douceur du processus électoral. Une autre opinion contraire doute encore de la tenue des élections dans le délai constitutionnel, évoquant la planification d’une vaste tricherie au niveau du bureau de la Céni sur fond d’une répartition subjective des délégués dans les circonscriptions électorales de toutes les provinces du pays.

Le parti politique d’Adolphe Muzito, Nouvel élan, est allé plus loin en invitant les organisations de la société civile et les regroupements politiques à se joindre à la communauté de résistance à la fraude électorale qui aura pour tâche de barrer la voie à cette manœuvre. Qu’à cela ne tienne. Une chose est vraie, c’est que l’organisation des élections générales de 2023 sera entièrement financée par le gouvernement de la République. « C'est le gouvernement de la République démocratique du Congo qui finance l'intégralité du processus électoral (…) D'une part, on est bien obligé de tenir le front de la guerre, et d'autre part, nous respectons nos engagements, notamment l'organisation des élections dans le délai constitutionnel », a tenu à rassurer Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, après la publication du calendrier électoral.

Alain Diasso

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