Lutte contre les violences sexistes : l’Onusida appelle à l’union des forces

Mardi 29 Novembre 2022 - 12:45

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Les violences sexuelles sont l’une des voies de propagation du sida et il est donc important de lutter contre elles pour endiguer cette pandémie. C'est ainsi que profitant des seize jours d’activisme, dont le thème pour cette année est ‘’Tous unis ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles !’’, le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (Onusida) appelle le monde à l’union des forces pour mettre fin à la violence sexiste sous toutes ses formes et lutter contre les inégalités entre les sexes qui alimentent la pandémie de VIH.

 

Selon la directrice de l’Onusida, Winnie Byanyimala violence à l’égard des femmes et des filles est une honte pour tout le monde, au niveau individuel et collectif; une violation grave des droits humains qui se produit à une échelle démesurée. Elle a, par ailleurs, déclaré que cette violence continue d’entraîner des milliers de nouvelles infections au VIH chaque semaine et complique considérablement l’éradication du sida. « Il s’agit d’une question systémique qui doit être traitée à tous les niveaux de la société », a-t-elle fait savoir.

Se fiant à quelques données sur la situation de la pandémie du sida dans le monde, Winnie Byanyima a révélé que chaque semaine l’année dernière, 4 900 jeunes femmes ou adolescentes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH. Les filles et les femmes sont victimes de toutes sortes de violences. « Dans le monde, une femme et une adolescente sur trois subissent des violences physiques, sexuelles ou les deux de la part de leur mari, de leur partenaire masculin ou de tiers. Ces violences ont souvent lieu chez elles et dans leur quartier, autrement dit dans des endroits où elles devraient se sentir le plus en sécurité. Et ce chiffre affligeant ne prend pas en compte les millions de femmes et filles qui sont victimes  ou d’autres formes très diverses de violences sexistes et de pratiques nuisibles, telles que le mariage forcé, le mariage des enfants, les mutilations génitales des femmes et la violence sexuelle », précise-t-elle.

Dans les pays à haute prévalence du VIH, les violences exercées par un partenaire intime augmentent jusqu’à 50 % le risque de contamination au VIH chez les femmes. En sus, a-t-elle renchéri, la violence ou la peur de la violence empêche les femmes d’accéder aux services et entrave leur capacité à négocier l’utilisation du préservatif avec les auteurs, à divulguer leur statut sérologique ou à respecter leur traitement antiviral. La scolarisation des filles est un des moyens de réduire leur exposition à la violence et leur risque d’infection au VIH de 50 %.

Blandine Lusimana

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