Voir ou revoir : « Philadelphia » de Jonathan Demme

Jeudi 1 Décembre 2022 - 18:30

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Véritable moyen d’expression et témoin de notre société, le cinéma s’empare de la maladie du sida, mettant en scène des histoires aussi puissantes que bouleversantes comme celle de « Philadelphia », dans les années 1990, pour dénoncer l’exclusion des malades du VIH.

Si la maladie du VIH/sida est sans doute un sujet lourd et douloureux, « Philadelphia » a le mérite de l’aborder en l’enveloppant dans une histoire plus inspirante que dramatique. L’objectif est donc bien clair : sensibiliser et éduquer le public, briser les tabous et vaincre les idées reçues autour de la séropositivité.

Andrew Beckett, brillant avocat, est à l’aube d’une carrière fulgurante. Adulé dans son milieu professionnel, rien ne semble pouvoir ralentir son ascension. Ce, jusqu’au jour où ses associés apprennent qu’il est atteint du sida, et n’hésitent pas à prétexter une faute professionnelle pour justifier son renvoi. Andrew décide de ne pas se laisser faire et attaque le cabinet en justice pour licenciement abusif.

Long d’environ 2h, le film est sorti en 1993. Et à l’époque de sa réalisation, la société fait face à une nouvelle maladie mortelle inconnue. Le manque d’information autour de ce fléau a poussé des gens à rejeter les malades comme des maudits, allant jusqu’à faire de la discrimination.

Devant l’ampleur du phénomène, même si « Philadelphia » n’est pas le premier film à porter cette maladie à l’écran, il est tout de même la première œuvre à réunir des acteurs célèbres pour aborder le thème de façon directe, en apportant des réponses aux spectateurs sur les modes de contamination et sur l’évolution de la maladie. Parmi ces acteurs, on compte Tom Hanks, Denzel Washington, Mary Steenburgen, Antonio Banderas…

En gros, « Philadelphia » est un film humaniste, sincère et militant. La transformation, à la fois physique et morale du personnage de Tom Hanks, est parfaite et parvient à soulever tant d’émotions pour une prise de conscience sur le fait qu’en plus de la souffrance qu’inflige la maladie, la discrimination serait donc à bannir. La bande-son colle parfaitement à l’ambiance du film, très bien découpé, et de ce fait jamais ennuyant malgré les longues scènes de tribunal.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

L’affiche du film/DR

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