Parlement : les pharmaciens sollicitent l’arbitrage dans l’affaire Abdoul Madjid Traoré

Jeudi 8 Décembre 2022 - 18:41

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Reçue par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Léon Alfred Opimbat, le 8 décembre à Brazzaville, la délégation du Conseil national de l’ordre des pharmaciens a demandé aux députés de faire respecter la loi dans le litige qui les oppose à Abdoul Madjid Traoré.

«L’Assemblée nationale vote toutes les lois qui régissent notre pays avant leur promulgation par le président de la République, nous sommes venus dire aux députés qu’il y a eu une loi votée qui est mise à mal ; si elle pose des problèmes aux Congolais, il faut donc la changer. Pour le moment, elle n’est pas changée, tout ce que nous voulons c’est qu’on respecte la loi, que M. Abdoul Madjid Traoré vienne s’inscrire à l’ordre avant d’obtenir une autorisation auprès du ministère de la Santé », a expliqué le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Jean Charles Claude Ongoly.

La séance de travail entre la représentation nationale et les pharmaciens fait suite aux menaces de grève proférées par le syndicat des pharmaciens. En effet, réunis en assemblée générale extraordinaire le 7 décembre à Brazzaville, les professionnels du médicament ont accordé sept jours au gouvernement pour la résolution de ce litige sinon ils procéderont à la fermeture de leurs officines.  « Notre syndicat avait émis, en 2019, un préavis de grève. Cela n’avait pas abouti parce que la ministre de l’époque avait promis annuler cette autorisation. Ce qui n’a pas été fait, voilà pourquoi nous avons tenu une assemblée extraordinaire au cours de laquelle nous avons encore réitéré ce préavis en donnant sept jours. Si l’autorisation n’est pas annulée, nous irons en grève », a poursuivi Jean Charles Claude Ongoly.

A l’issue de la rencontre avec les députés, les pharmaciens pensent qu’il serait préjudiciable de fermer les officines. «Nous avons laissé une ouverture pour que les décideurs discutent avec nous et afin que nous trouvions ensemble un moyen pour ne pas aller jusqu’à la grève. Il y a environ une année, nous avons fermé les officines pendant une demie journée, mais les échos reçus n’étaient bien parce que c’est la population qui en souffre. Nous en sommes conscients, voilà pourquoi nous avons donné un certain délai pour nous permettre de rentrer en contact, en discussions avec les autorités », a indiqué le chef de la délégation, précisant que le syndicat a pris la relève après le blocus constaté dans les pourparlers avec les pouvoirs publics.

La loi portant création et organisation de l’Ordre national des pharmaciens du Congo qui stipule en son article 29 : « Aucun pharmacien ne peut prétendre exercer son art s’il n’est inscrit à l’un des tableaux de cet Ordre ». Selon les pharmaciens, Abdoul Madjid Traoré ne remplit aucun critère et ne respecte pas la procédure. « Abdoul Madjid Traoré n’a pas d’agrément et n’est pas inscrit à l’ordre. Son dossier date de 2008 et c’est en 2017 qu’il a reçu l’autorisation alors que plusieurs ministres sont passés à la Santé sans en délivrer », a déploré Jean Charles Claude Ongoly.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les deux parties pendant la séance de travail/DHO

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