Initiative Biodev-2030 : les partenaires analysent les engagements des secteurs mines et agriculture au Congo

Lundi 12 Décembre 2022 - 15:12

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La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan Nonault, a ouvert, le 8 décembre à Brazzaville, les travaux du dialogue multi-acteurs en vue de la réussite de l'initiative Biodev-2030 en République du Congo et de l’adoption des engagements volontaires ainsi que la présentation des résultats de l’analyse approfondie des secteurs mines et agriculture.   

L’objectif principal de l'atelier est de prendre en compte la biodiversité dans tous les secteurs économiques stratégiques au Congo, afin de réduire les pressions sur la nature au cours de la prochaine décennie post-2020.

L’initiative Biodev-2030 est une approche expérimentale mise en œuvre dans seize pays pilotes aux contextes socioéconomiques, environnementaux et géographiques multiples. Elle vise à apporter aux gouvernements des pays les moyens d’identifier et d’engager, conjointement avec le secteur privé et la société civile, des mutations profondes dans les secteurs de l’économie ayant une incidence stratégique sur le développement et la biodiversité du pays.

L’Agence française de développement (AFD) a lancé l'initiative Biodev-2030, coordonnée par Expertise France et mise en œuvre par le Fonds mondial pour la nature et l'Union internationale pour la conservation de la nature.

« Cette troisième phase préfigure l’appropriation et l’adoption des engagements par les parties concernées. La France a annoncé, en 2018, la mise en place de la facilité Biodev 2030, engagement confirmé par le président français, Emmanuel Macron, en mars 2018 à Nairobi. Dotée de dix millions d’euros, la facilité Biodev 2030 soutient seize pays africains dont le Congo pour réduire la pression sur la biodiversité. Les enjeux sont importants pour les pays du bassin du Congo », a indiqué Maurizio Cascioli, directeur régional Afrique centrale de l’AFD au Congo.

Au Congo en effet, une étude diagnostic scientifique des causes de dégradation de la biodiversité a été réalisée en deux phases. La première consistait à constater le degré de « menaces » généré par les secteurs sur la biodiversité, le potentiel d'abattement des « menaces » et la capacité de ces secteurs à s'engager pour intégrer la biodiversité dans leurs activités de développement.

La seconde, quant à elle, a consisté à faire une proposition de trajectoires de réduction des impacts sur la biodiversité. Selon la ministre en charge de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, « Cette phase devra se concrétiser par la prise d'engagements volontaires et une proposition de mesures transformatrices susceptibles d'accompagner les changements souhaités. Elle préfigure I'intégration et I'appropriation des engagements par toutes les parties concernées, à savoir les acteurs étatiques, le secteur privé et la société civile ».

En République du Congo, le sixième rapport national sur la biodiversité, la couverture forestière, discontinue et hétérogène avec les forêts primaires, secondaires et marécageuses, représente 690/0 environ du territoire national auxquels s'ajoutent quelque 59 000 hectares de forêts plantées. Ces forêts jouent un rôle écologique et socioéconomique majeur. « Elles se caractérisant par une richesse biologique et une variété de paysages remarquables, elles subissent, à des degrés divers, des pertes », a confirmé la ministre Arlette Soudan Nonault.  

 

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Une vue des officiels à l'ouverture des travaux/Adiac

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