A cœur ouvert : débusquer le monstre dans le placard

Jeudi 26 Janvier 2023 - 18:51

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Les petits enfants ont des peurs multiples et profondes qui ne reposent souvent que sur l’imaginaire. L’une d’elles est la peur du monstre qui se trouve dans le placard ou sous le lit. A l’image des enfants, les adultes, eux aussi, entretiennent des peurs soient issues de leurs expériences soient là aussi bien imaginaires, volatiles.

 

Que feriez-vous si vous n’éprouviez absolument aucune peur ? Que feriez-vous si vous ne vous sentiez nullement limité, entravé, blessé et mis à terre sinon mis en terre par la maladie, la pauvreté, le manque ou la perte d’affection ; par les problèmes si nombreux qu’on se demande si on a dû naître seulement pour les résoudre ?

La vie est si dure, rude parfois qu’on se demande vraiment pourquoi on a été convoqué ici-bas et quand est-ce que cette punition s’arrête ; mais on n’ose pas trop demander non plus, parce que derrière on nous promet l’enfer. Remix, vraiment ? On vit en Afrique, ça devrait suffire.

Pourtant, il y a bien des moments où on est heureux, il faut bien l’avouer. Des moments où on inscrit de magnifiques buts contre le camp adverse, qu’on ne peut pas se retenir de sourire. Il y a bien des moments où franchement on s’en fout des factures qui s’empilent, où on n’arrive plus à réfléchir parce qu’on est juste absorbé par une chose que c’est comme si notre vie en dépendait, à en oublier tous les problèmes et leurs échéances : la beauté d’une femme, le sourire d’un enfant, la raclée que la France s’est prise à la Coupe du monde ou le concert inoubliable de Noël qui nous accompagnera toute cette année comme les chansons de Michaël Jackson pendant notre enfance.

Puis on ne sait comment, les problèmes qui nous angoissaient tant finissent par passer, comme par miracle. Vous souvenez-vous encore de vos factures impayées de 2016 ? De votre sensation de faim du 17 octobre 2017 ? Vous êtes en 2023 bien vivants, et pas en prison… La peur, ne serait-elle rien d’autre qu’un état d’esprit en fin de compte ?

Princilia Pérès

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