Opinion

  • Réflexion

Alors qu’approche …

Samedi 18 Février 2023 - 16:09

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Oui, alors qu’approche à grands pas la visite en Afrique centrale d’Emmanuel Macron, rien n’est plus important que de rappeler la place croissante qu’occupe cette partie du continent dans l’attention des grandes puissances. Et, par conséquent, d’anticiper sur les conclusions que le chef de l’Etat français tirera des entretiens qu’il aura pendant près d’une semaine avec ses homologues africains, mais aussi sur l’image qu’il retiendra de cette région du monde dont il aura visité pour la première fois les capitales.

Si l’on observe bien la scène africaine dans ses différentes modalités – politique, diplomatique, stratégique, économique, financière, sociale, culturelle, artistique, sportive –, il apparaît clairement que l’Afrique centrale, ou plutôt le Bassin du Congo étendu à la région des Grands Lacs, s’impose au fil du temps comme l’une des zones géographiques les plus attrayantes de la planète. Dotée d’un espace immense, d’une population aussi jeune qu’ambitieuse, d’immenses ressources naturelles encore très largement inexploitées, de vastes forêts primaires où se ressource l’air que nous respirons, nous humains sur les cinq continents, de fleuves et de cours d’eau qui en font désormais le premier bassin fluvial de la Terre, cette partie du continent attire de plus en plus l’attention des Grands de ce monde.

Certes, les conflits ethniques, religieux et autres – parmi lesquels figurent en bonne place les tentatives de prise de contrôle par des forces obscures des vastes gisements de matières premières qui en sont l’une de ses principales richesses – menacent la stabilité intérieure de plusieurs nations. Mais il est clair, aujourd’hui, que les Etats et les gouvernements se mobilisent pour combattre ces fléaux en structurant des communautés régionales telles que la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et la Communauté des Grands Lacs. Un engagement collectif qui convainc les puissances extérieures de développer leurs relations avec cette partie de l’Afrique.

Dans ce contexte, très positif même s’il pose de nombreux problèmes, le Congo occupe une place que nul ne peut ignorer ou sous-évaluer.  On le constate sur le terrain dans la recherche de la paix en Centrafrique et en République démocratique du Congo pour laquelle son président, Denis Sassou N’Guesso, s’est engagé tout comme il le fait depuis des années de façon très positive en Libye où il préside le Comité de Haut niveau de l’Union africaine dont les travaux, ces derniers jours, à Addis-Abeba, ont été particulièrement remarqués.

Qu’il nous soit donc permis de conseiller au président Emmanuel Macron d’écouter avec la plus grande attention ce que lui dira le président du Congo lors de sa visite à Brazzaville et de lui apporter le soutien actif de la France et de l’Europe dans la quête de la paix dans cette partie du continent. Il n’a manifestement rien à y perdre et tout à y gagner.

Encore et toujours, simple parole d’observateur.

Jean-Paul Pigasse

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Réflexion : les derniers articles