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L’Art, la Culture, l’Histoire …

Dimanche 26 Février 2023 - 13:59

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Alors qu’approche à grands pas la venue en Afrique centrale du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, il n’est pas inutile de rappeler que cette vaste partie du continent a occupé et occupe toujours une place particulière dans l’Histoire de l’humanité : d’abord parce qu’elle a vu, il y a plusieurs centaines de milliers d’années, l’homme primitif devenir l’homme civilisé qui a gagné progressivement les autres continents et qui domine aujourd’hui la planète; ensuite parce que, dès le départ, l’Art sous toutes ses formes a figuré au cœur des groupes humains, des peuples, des sociétés qui prenaient peu à peu le contrôle de la nature; enfin parce que la Culture, entendue dans son sens le plus large, c’est-à-dire incluant le verbe, la musique, la danse, la peinture, la  sculpture et autres instruments de la  créativité humaine, s’est imposée comme l’un des moteurs de l‘évolution.

Le Congo, dont les différents royaumes sont toujours bien vivants et dont deux  – le Royaume téké de Mbé et le Royaume kongo de Loango – seront très probablement inscrits dans les mois à venir sur la liste du Patrimoine mondial dressée par l’Unesco, occupe une place particulière dans ce champ aussi vaste qu’ancien de l’activité humaine. Il mérite de ce fait que le président français visite les points focaux de cette longue, très longue histoire, et profite aussi de son court séjour à Brazzaville pour rencontrer les principaux acteurs de l’Histoire, de l’Art et de la Culture. Exactement comme l’ont fait,  il y a quelques mois,  sur la rive gauche du fleuve, en République démocratique du Congo, le roi des Belges – Philippe de Belgique – et son épouse Mathilde venus à Kinshasa pour parler avec le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo du passé mais aussi et plus encore afin de programmer le présent.

Ainsi que nous l’avons écrit à plusieurs reprises ici même, l’Histoire commune du Congo et de la France a été marquée par des événements d’une portée mondiale parmi lesquels figurent en très bonne place l’accord conclu dans les dernières années du dix-neuvième siècle entre le Makoko et Pierre Savorgnan de Brazza, la décision prise au tout début de la Deuxième Guerre mondiale par le général de Gaulle d’ériger Brazzaville, en « Capitale de la France libre », le lancement en janvier 1944 du processus qui devait aboutir, seize ans plus tard, à l’indépendance des Etats africains colonisés par la France depuis près d’un siècle. Autant de faits historiques dont la capitale du Congo conserve les traces et qui méritent de ce fait une attention particulière.

Ajoutons, pour conclure, que les autorités congolaises ont placé très justement l’Histoire, l’Art, la Culture en très bonne place dans leur stratégie du temps présent. Ce dont témoignent le mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza et  le Centre international de conférence de Kintélé où se multiplient, depuis des mois,  les réunions, les  sommets, les concerts. Et ce dont témoignera dans les  mois à venir le Musée africain de Talangaï, à Brazzaville, où seront rassemblés des milliers d’objets aussi rares qu’anciens venus de tous les pays de l’immense Bassin du Congo.

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Paul Pigasse

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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