Opération Mbata ya Bakolo : les ressentiments s’apaisent entre Brazzaville et Kinshasa

Les travaux de la quatrième commission spéciale Défense et sécurité entre la République du Congo et la RDC tenus les 2 et 3 juin à Kinshasa se sont achevés hier sur une note d’apaisement. D’après le communiqué publié dans la capitale de la RDC, les deux parties sont convenues d’établir une nouvelle convention de circulation qui sera soumise à la ratification de leurs parlements respectifs.

En attendant, les ressortissants des deux pays vivant le long de la frontière commune sont autorisés à la franchir munis d’un laissez-passer et d’une carte nationale d’identité pour un séjour ne dépassant pas trois jours. Le visa et le passeport sont exigés en revanche pour les déplacements à l’intérieur des deux pays. Les citoyens de la République du Congo et de la RDC désireux de s’installer dans l’un et l’autre des deux États devront disposer d’un passeport et d’un contrat de travail.

C’est un apaisement au regard des déclarations fortes entendues lors des premières discussions. Ainsi, Brazzaville et Kinshasa vont expérimenter une nouvelle politique d’immigration au regard des retombées de l’opération de police Mbata ya Bakolo, lancée par les autorités de la rive droite du fleuve Congo pour endiguer le grand banditisme et l’immigration clandestine.

Chef de la délégation de Brazzaville à cette rencontre, le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, était accompagné de son homologue de la Défense, Charles Richard Mondjo, ainsi que de plusieurs officiers et experts. Le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, conduisait la délégation de Kinshasa.