Promotion de la femme : les Congolaises s’inspirent de l’expérience vénézuélienne

Lundi 16 Juin 2014 - 17:15

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Le ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement a organisé le 13 juin à la Maison de la femme de Brazzaville, en partenariat avec l’ambassade du Venezuela au Congo, une conférence-débat sur la participation des femmes vénézuéliennes à la révolution de leur pays

La rencontre a réuni les femmes venues des partis politiques, associations, des parlementaires et bien d’autres qui étaient nombreuses à suivre l’exposé de l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République bolivarienne du Venezuela au Congo, Norma Borges, qui a bien voulu leur faire partager l’expérience de son pays. La communication a porté sur les avancées de la révolution bolivariennes en matière du genre. Selon elle, les organisations de femmes ont organisé des grandes mobilisations sociales, qui ont conduit à des changements très significatifs dans la construction d’une société plus juste, pluraliste et démocratique dans tous les domaines, surtout en matière d’égalité entre les hommes et les femmes au Venezuela. « Aujourd’hui, la femme vénézuélienne a une grande participation dans l’échiquier politique et social. Elle a le pouvoir dans tous les niveaux de décision au sein du gouvernement, ainsi que dans la hiérarchie des partis politiques, des organisations syndicales, dans les associations professionnelles, dans les conseils communautaires et autres. La femme vénézuélienne est instruite et la révolution bolivarienne lui a permis de développer son potentiel et son leadership aux niveaux national, régional et municipal », a expliqué Norma Borges.

La diplomate a également rappelé que la mémoire historique du Venezuela était marquée par un système de domination politique patriarcal. Mais la donne a changé dès l’arrivée au pouvoir du commandant Hugo Chavez, qui a permis que la plupart des postes publics d’État soient désormais tenus par les femmes pendant la dernière décennie. En effet, en 2010, seul l’exécutif était dirigé par un homme, les autres postes publics étaient remis aux femmes. « Un grand nombre de ministères, instituts et entreprises publiques étaient dirigés par des femmes. De même, la Commission électorale nationale, la Cour suprême, bref, trois des cinq pouvoirs sont dirigés par des femmes. Aujourd’hui, la proportion est la même », a poursuivi la militante pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.

Le Venezuela a commencé à mettre en place les politiques en faveur des femmes à partir de 1999. La femme vénézuélienne est, a-t-elle ajouté, à l’avant-garde dans l’éducation, la santé, la culture et le sport. Elle a acquis une place dans la société et le pays dispose actuellement des lois, des institutions qu’il n’avait pas auparavant. « Le Venezuela connaît aujourd’hui des moments phares, une transformation politique historique où les femmes qui exercent des fonctions au sein de l’administration publique sont tenues de participer activement », a affirmé Norma Borges.

Cette communication a suscité un grand intérêt de la part des participants qui ont souhaité qu’une autre rencontre soit organisée prochainement avant les élections locales afin de permettre aux potentielles candidates de se doter de quelques outils nécessaires. La diplomate vénézuélienne a même promis de faire venir au Congo le ministre en charge des questions des femmes dans son pays.

Présidant la rencontre, la ministre congolaise de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti, s’est félicitée de l’initiative de l’ambassadeur du Venezuela consistant à l’organisation de cette journée d’échange d’expériences, qui contribue à l’exécution de l’accord-cadre de coopération signé entre les deux pays le 5 décembre 2008 à Caracas au Venezuela. Elle a également rappelé que le document de politique nationale « genre », initié en 2008 vise à offrir à leurs partenaires un cadre d’orientation de l’intégration du genre dans le processus de développement national, en vue de promouvoir l’égalité et l’équité du genre en République du Congo. D’après elle, la thématique retenue s’inscrit dans le cadre des missions de son ministère et de ses objectifs prescrits par le président de la République. « Le développement harmonieux de notre pays ne saurait se faire sans une prise en compte effective de la place et du rôle des femmes. Tout en vous rassurant de la disponibilité de notre département à contribuer au renforcement des relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays, dans le domaine de notre sphère d’activités. Cette conférence-débat permettra aux femmes congolaises de bénéficier de l’expérience de la République bolivarienne du Venezuela dans le domaine de la promotion de la femme et de l’intégration du genre », s’est-elle exprimée.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Catherine Embondza Lipiti et Norma Borges. photo 2 : Les participantes à la conférence-débat. crédit photo Adiac