Protection des enfants : le Reejer présente la cartographie 2012 des interventions des acteurs

Lundi 5 Août 2013 - 18:23

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Le document de cent trente-six pages a été rendu public, le 3 août, au siège de cette plate-forme, en vue d’orienter et de coordonner les actions de toutes les parties prenantes.

Le réseau des éducateurs des enfants et jeunes de la rue (Reejer) a concocté cet outil de travail en vue de répondre aux questions qui ont trait à la protection des enfants. En élaborant cette cartographie, cette structure a pu non seulement identifier et localiser les acteurs de protection des enfants et leurs interventions par districts et communes mais aussi évaluer la synergie entre les acteurs et dégager le gap. C’est un document qui servira d’outil de plaidoyer auprès du gouvernement et des partenaires de la RDC, car il permet à tous les acteurs d’avoir une vision plus large sur la question des enfants de la rue durant l’année 2013.

L’objectif était aussi de maîtriser correctement les interventions des uns et des autres pour une action concertée par toutes les parties prenantes et d’éviter le chevauchement pour renforcer le travail en synergie et permettre ainsi une utilisation efficace et rationnelle des ressources disponibles.

Présentée par Maguy Djokaba, chargé de la communication au Reejer, la cartographie 2012 des interventions des acteurs de promotion et de protection des droits de l’enfant prend en compte toutes les vingt-quatre communes de la ville de Kinshasa, lesquelles communes disposent chacune au moins d’une structure de protection de l’enfant. Au total, cent soixante-quatre structures privées ont été répertoriées dans la ville de Kinshasa. En amont, ces structures font la prévention, caractérisée par la sensibilisation communautaire, notamment le travail avec les volontaires communautaires, les radios communautaires, les pasteurs des Églises de réveil, la police, les écoles et les universités. Cependant, en aval, il s’agit bel et bien de la protection caractérisée par le travail de rue qui les oblige à aller à la rencontre des enfants notamment dans les centres d’accueil et d’orientation des enfants de la rue, les centres d’hébergement transitoire, les soins de santé primaires et référence sanitaire, la scolarisation, la formation, la professionnalisation et la réinsertion socioéconomique.

Pour une bonne coordination des interventions, le Reejer estime qu’il faille revitaliser le travail social, coordonner les actions de terrain, effectuer un travail en synergie, une appropriation par les autorités locales ainsi que la sensibilisation des parents et la formation des acteurs.

Par rapport au travail de rue, il ressort que trente-six structures membres constituées des leaders et éducateurs sociaux sillonnent le jour. Sur les huit structures membres du Reejer qui travaillent la nuit, trois seulement disposent des véhicules. Quant au point d’eau qui est le premier lieu de resocialisation des enfants, il constitue un point de repère pour les enfants vivant encore dans la rue. Pour le Reejer, il faudra encourager l’ouverture d’autres centres surtout dans les communes les plus nécessiteuses.

La prise en charge médicale des enfants de la rue nécessite également d’être appuyée. Sur vingt dispensaires, seulement trois sont appuyés. En 2012, plus de cinq mille enfants dont près de la moitié sont des filles ont bénéficié des soins de santé. Pour une bonne organisation de ce service, le Reejer propose un appui en kits médicaux, le renforcement des capacités des prestataires ainsi que la prise en charge des centres de santé et dispensaires par le système de santé publique.

Pour information, cette cérémonie s'est ouverte par un mot du coordonnateur du Reejer, Remy Mafu et du chef de division du ministère des Affaires sociales et affaires humanitaires.

Gypsie Oïssa Tambwe