Témoignage : Alain Moloto, un titan de la musique chrétienne

Samedi 17 Août 2013 - 16:05

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C’est en ces termes que, en provenance de Luanda, Lazare Taka Sasa, un des anciens du studio Sango-Malamu, a qualifié le chanteur disparu le 2 août, à qui il est venu rendre un dernier hommage lors de ses funérailles en début de semaine

Lazare Taka Sasa, connu autrefois à Kinshasa surtout comme preneur de son et arrangeur, fait partie de ceux qui ont fait le déplacement de Kinshasa pour les obsèques de feu Alain Moloto organisées lundi et mardi derniers au stade des Martyrs. Venu exprès de Luanda en qualité de représentant des musiciens chrétiens de l’Angola, il s’est confié aux Dépêches de Brazzaville. « Alain Moloto était un titan de la musique chrétienne. Il ne s’est personnellement jamais prétendu tel, il était trop humble pour ça », a-t-il dit en guise de présentation. Lazare l’avait côtoyé spécialement vers la fin des années 1990 dans le cadre du ministère Sango-Malamu au sein duquel le révérend Jim Sawatsky (un missionnaire canadien) avait lancé un programme pour les musiciens chrétiens. Ce dernier visait la promotion de la musique chrétienne congolaise et de leurs auteurs.

Au sujet de l’ouvrage et de la carrière musicale de l’illustre disparu, Lazare affirme : « Alain Moloto a formé et laissé un style : l’adoration. Il chantait avec son cœur, son âme et son corps. Même dans sa danse, on ne voyait pas le péché. Dans Gael, il y a de beaux jeunes hommes et de belles filles qui œuvrent de façon admirable pour le Seigneur. » Mais encore, poursuit-il : « Il y avait quelque chose de surprenant dans la manière d’être d’Alain Moloto. Il ne se contentait pas d’être Kinois, il aimait son pays et sa nation mais il envoyait également un message au monde, celui de l’adoration ». Et de conclure à propos de la mort du regretté chanteur : « Il vivait dans le trône et le trône l’a rappelé. Comme il travaillait pour la gloire de Dieu, ce monde ne pouvait pas l’aimer. »

Nioni Masela