Produits pétroliers : risque d’augmentation des prix dans les provinces intérieures

Mardi 20 Août 2013 - 18:10

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Une association des opérateurs du secteur basée à Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï oriental, était en discussion le 19 août avec la Direction des douanes et accises (DGDA) pour une réduction des taxes de douane afin de prévenir toute flambée des prix et d'éviter une pression supplémentaire sur la vente du litre à la pompe.

Mbuji-Mayi ravitaillé à partir de l'ouest par les camions citernes La dernière hausse autorisée par le gouvernement de la République a concerné principalement la partie ouest de la RDC. Toutefois, dans le centre du pays, pour le cas de Mbuji-Mayi précisément, les effets ont commencé à se faire ressentir sur les prix des produits pétroliers acheminés dans la capitale diamantifère à partir justement de l’ouest. En effet, sur place, le litre d’essence à la pompe est ainsi passé de 2300 à 2500 FC, et celui du gasoil de 2200 à 2300 FC, selon des informations recueillies auprès d'une source pétrolière. Il s’agit d’une hausse sans répercussions sur les tarifs du transport en commun de la ville, même si elle est de loin supérieure à celle enregistrée à Kinshasa. Une preuve de plus du coût important d'approvisionnement de la ville en produits pétroliers.

Dès lors, l’on peut s’interroger sur le bien-fondé de la démarche des pétroliers du Kasaï oriental face à une augmentation vraisemblablement sans impact sur d'autres secteurs stratégiques tel le transport en commun, du moins pour l'instant. En fait, il estDes fûts viennent d'Angola et du Katanga pour Mbuji-Mayi important de bien maîtriser le circuit par lequel la province est approvisionnée en produits pétroliers. Le phénomène « Kadhafi », ou revendeurs, est d’une telle ampleur qu’il permet de contenir toute flambée tant redoutée des prix. À côté du carburant acheminé par les voies normales, passant par Moanda et Kinshasa, il y a un stock important de produits qui arrive à Mbuji-Mayi par Lubumbashi (Kasumbalesa), voire l’Angola.

Face à l’incertitude que réserve l’avenir, cette association des pétroliers a ainsi débuté son plaidoyer pour sensibiliser suffisamment les autorités douanières et à travers elles, l’Etat congolais, à mettre tout en œuvre pour réduire les taxes de douane. Cette précaution permet de prévenir toute répercussion néfaste sur les prix des produits pétroliers dans cette province enclavée très vulnérable à ces fluctuations.

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Un camion citerne/ Photo 2: Des fûts contenant des produits pétroliers