Conférence des ambassadeurs français : vives inquiétudes de François Hollande sur la situation en RCA et en Égypte

Mercredi 28 Août 2013 - 12:47

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Le président français, François Hollande, à ouvert, le 27 août à l’Elysée, la conférence des ambassadeurs français prévue du 27 au 29 août. Le discours du chef de l’État français a été dominé par la crise syrienne, évoquant l’hypothèse d’une intervention militaire ; le conflit israélo-palestinien ; la crise économique ; l’Afrique, notamment le Mali et la République centrafricaine (RCA) ; enfin, l’Égypte

François Hollande a fait plusieurs annonces sur l’Afrique. Il a déclaré que la France allait réduire sa présence militaire au  Mali, mais qu'elle allait y rester et poursuivre l’accompagnement du pays. Après l’élection du nouveau président, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), son pays va rester aux côtés du Mali mais « différemment d’aujourd’hui », a-t-il souligné, en poursuivant la restauration de l’État malien, l’amélioration de la gouvernance, la préservation de la sécurité, le développement. « Voilà les défis communs », a résumé le chef de l’État français, qui a appelé à « rester d’une vigilance extrême ».

Il a appelé une action internationale en faveur de la RCA, un pays à bord de la « somalisation », selon lui. Pour lui, il est important que l’Union africaine et l’ONU agissent, qu’elles se « saisissent de la situation », et « la France y aidera », a-t-il ajouté, soulignant « qu’il est plus que temps d’agir » face à la crise politique et humanitaire que connaît ce pays d’Afrique centrale, qui a pour conséquence l'insécurité, des exactions contre la population, la malnutrition.

François Hollande a reçu la semaine dernière des ONG françaises, préoccupées par la situation humanitaire en RCA. La ministre de la Francophonie, Yamina Benguigui, avait fait état d’un projet de réunion internationale sur la RCA en marge de l’assemblée générale des Nations unies prévue fin septembre à New York et des consultations sur un projet de résolution à l’initiative de la diplomatie française.

L’objectif de la France étant, selon le président français, « de mobiliser tous [ses] partenaires pour mettre la Centrafrique au cœur des débats et soutenir la Misca [Mission internationale de soutien en Centrafrique] », par une force panafricaine de 3 600 hommes à terme, en soutien aux autorités pour protéger les civils, restructurer l’armée et les forces de sécurité et faciliter la fourniture humanitaire, mais dont le déploiement reste encore une vague promesse.

La composition  de la Misca prévoit 2 475 militaires, 125 policiers, 152 civils venus de certains pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, notamment le Cameroun, le Congo, le Gabon et le Tchad.

François Hollande a également évoqué la situation en Égypte, où son pays est prêt à contribuer à une médiation, avant de dénoncer les violences perpétrées par l’armée contre des militants politiques en Tunisie, et plaidé pour de nouvelles élections en Égypte, « sans ingérence, ni leçon » de la part de la France, a-t-il souligné, « mais qu’elle restait disponible » en vue de contribuer avec d’autres pays à une médiation.

Noël Ndong