Pointe-Noire : le préfet intervient pour le rétablissement de la sécurité dans la ville

Vendredi 30 Août 2013 - 15:25

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Alexandre-Honoré Paka, préfet du département de Pointe-Noire, a fait le 29 août à la mairie centrale une communication à l’endroit des responsables administratifs, militaires, politiques, aux membres des ONG, associations, aux religieux ainsi  qu’aux  représentants des communautés étrangères à la suite des actes d’insécurité qui secouent  la ville et mettent à mal la quiétude des habitants

Le préfet de Pointe-Noire  a commencé sa communication en rappelant l’adresse à la nation du président de la République le 31 décembre au cours de laquelle il demandait au peuple la consolidation de la paix par l’ordre et la discipline et à privilégier le dialogue. Une cohésion sociale malheureusement ébranlée ces derniers mois à Pointe-Noire, a-t-il regretté : « Malgré notre appellation de havre de paix que nous avons acquis de haute lutte pendant les temps forts de la crise, au sortir de la période de la guerre du 5 Juin 1997, nous sommes au regret de vous interpeller en vous faisant savoir que depuis quelques mois notre département, capitale économique du Congo, devient le théâtre d'actes de déstabilisation du pays, d'actes d’agression et de braquages de bandes armées. Plusieurs expatriés, en majorité opérateurs économiques, se plaignent de problèmes d’insécurité. Des bandes organisées, à l’instar de celle dénommée 666, constituées de jeunes dont l’âge varie de 18 et 25 ans sèment le trouble dans le troisième arrondissement Tié-Tié. Une autre bande organisée, à l’image de Kuluna, opère à Mpaka 120, à Nanga dans le sixième arrondissement Ngoyo. L’acte le plus odieux, voire criminel, est celui perpétré sur une infirmière américaine membre de l’équipage du bateau hôpital Mercy Ships venu chez nous sur invitation du président de la République, Denis Sassou N'Guesso, dans le cadre de la poursuite des activités de l’année de la santé. »

En effet, a-t-il expliqué, le 11 août 2013 aux environs de 16 heures 30, cette infirmière se promenant paisiblement à la Côte sauvage, s’est vue délestée d'objets importants (caméra,  iPhone, permis de conduire américain, cartes de crédit bancaire, montre, argent…). « À ces actes qui mettent la population en insécurité, laquelle population  commence à se sentir abandonnée par les pouvoirs publics, il sied de rappeler des manifestations hostiles au gouvernement de la République organisées dans le sixième arrondissement Ngoyo  par les partisans de Modeste Boukadia, président du Cercle des  républicains et démocrates du Congo (CRDC), qui ne cadrent pas avec les comportements démocratiques. Ces actes qui portent atteinte à la sûreté de l’État menacent gravement la paix retrouvée et la quiétude des habitants de Pointe-Noire, havre de paix. Tous ces faits réunis, qui n’ont rien à voir avec la démocratie qui est en marche dans notre pays, doivent être sanctionnés. »   

Aussi, a-t-il demandé à la force publique, avec l’aide des chefs de quartier, de zone, de brigade et de bloc, de débusquer Modeste Boukadia en martelant que Pointe-Noire ne sera jamais le ventre mou des troubles qui vont jusqu’à atteindre la sûreté de l’État. Avec fermeté, il a déclaré devant l’assistance : « J’instruis les responsables de la force publique de rétablir l’ordre dans la ville et le calme à Pointe-Noire, de maintenir hors d’état de nuire tous les amoureux  de la violence, tous les braqueurs, tous les bandits de grand chemin qui s’illustrent par des actes antisociaux qui finissent par l’érection de barricades, expérience de tristes souvenirs. »

Alexandre-Honoré Paka a terminé sa communication par la sensibilisation des participants à l’une des mesures prises en conseil des ministres le 8 août 2013 relative à l’occupation anarchique du massif forestier concédé à la société Eucalyptus fibre Congo (EFC). Conformément à la réunion interministérielle tenue à Pointe-Noire le 23 août 2013 dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions du conseil des ministres du 8 août 2013,  sous l’autorité des ministres en charge de l’Intérieur et de la Décentralisation, de l’Économie forestière et du Développements durable, de la Défense nationale et des Affaires foncières, une commission mixte de reconstitution et de protection du massif forestier concédé à EFC a été mise en place. Cette commission de sept membres, dirigée par Alexandre-Honoré Paka, compte aussi plusieurs membres et cinq sous-commissions. Ces sous-commissions travailleront sous la coordination de ladite commission et auront pour but essentiel d’entreprendre un travail de sensibilisation sur les mesures à prendre, d’identifier les zones conservées, d’entreprendre des opérations entrant dans le cadre de la récupération du domaine forestier concédé à EFC. « Au moment où la coordination est en train de mettre en place le mode opératoire pour accomplir ces différentes missions, nous sommes au regret de constater que depuis quarante huit heures il y a une vague d’agitation entretenue par un certain nombre d’éléments qui voudraient profiter de cette occasion pour troubler davantage l’ordre public jusqu’à atteindre la sûreté de l’État. Cela ne saurait être toléré », a t-il précisé.

Cette communication s’est faite en présence du général de brigade Jean Olessongo-Ondaye, commandant de la zone militaire de défense n° 1, de Pierre-Justin  Makosso, deuxième vice-président du conseil départemental et municipal, des administrateurs maires de six arrondissements de Pointe-Noire, des chefs de quartier, des sages etc.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Photo : Alexandre Honoré Paka, préfet de Pointe-Noire. (© DR)