Débat sur la Constitution : Le « pasteur Ntumi » favorable au dialogue

Vendredi 6 Février 2015 - 15:30

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Au cours d’une conférence de presse animée récemment à Mayama, dans le département du Pool, le président du Conseil national des républicains (Cnr), Fréderic Bintsamou dit « pasteur Ntumi » a indiqué que le débat sur le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 est inopportun.

Selon lui, au cas où l’arsenal constitutionnel est changé, toutes les institutions de la République « s’écrouleraient » et perdraient leur légitimité. En outre, il a demandé aux acteurs politiques de s’asseoir sur une même table pour débattre des questions politiques cruciales qui cristallisent la vie politique de la nation actuellement.

Le prochain dialogue, s’il peut avoir lieu, ne devrait pas être précédé par des préalables qui bloqueraient, a-t-il insisté, la machine des échanges et du compromis comme semblent l’évoquer certains leaders politiques. « Le Cnr a toujours prôné le dialogue comme moyen de résolution des problèmes politiques. Si après les échanges, les hommes politiques ne parviennent pas à arrêter un compromis, on en tirera les conséquences. Par ailleurs, il convient de  faire la différence entre le dialogue et les états généraux de la nation », a-t-il précisé.

En outre, il a précisé que dans un premier temps, les hommes politiques devraient s’accorder sur le principe de dialoguer avant que les règles du jeu et la faisabilité ne soient établies.  « Le prochain dialogue aura plus d’enjeux que les rencontres de Brazzaville, d’Ewo et de Dolisie. Le peuple est le seul souverain par qui passent toutes les décisions des hommes politiques parce que nous sommes mandatés par lui. Voilà pourquoi, il nous  est toujours demandé  de privilégier l’intérêt général au détriment des considérations particulières », a déclaré le président du Cnr.

"J’ai renoncé à la guerre et donc à la violence."

Fréderic Bintsamou a affirmé ouvertement avoir tourné le dos à la violence. Le peuple congolais, a-t-il dit, devrait savoir que le président du Cnr a opté pour la paix et la non-violence. « Si j’avais encore l’esprit de la violence, notre pays se serait à nouveau  replonger dans les conflits armés inutiles. Je n’en veux plus », a martelé le pasteur Ntumi. Invité par un journaliste à se justifier sur la volonté de certains hommes politiques de réactiver les milices privées, le président du Cnr a affirmé « qu’actuellement aucun homme politique n’est animé par ce désir. Des mesures sécuritaires rigoureuses sont prises aux frontières empêchant l’entrée des armes. S’il y a des armes qui rentrent au Congo, ce sont les personnes qui sont au pouvoir ou proches de celui-ci qui en facilitent l’entrée. Les autres n’ont pas cette possibilité. Moi personnellement, j’ai renoncé à la guerre et donc à la violence. Je cultive les valeurs de paix et de réconciliation nationale. Je reste constant », a-t-il conclu.

Roger Ngombé