Handball : Jadore Kanga invite les dirigeants sportifs à plus d’égard vis-à-vis des joueurs de l’hinterland

Lundi 16 Septembre 2013 - 16:00

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La médaillée de bronze du huitième championnat d’Afrique des nations cadettes qui s’est disputé récemment à Oyo, a lancé son invite au cours d’un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville

  Jadore Kanga, 15 ans, a fait ses premiers pas de handball à l’école primaire d’Oyo avant d’intégrer l’équipe de la sous-ligue de cette localité. En mars 2011, elle est repérée par les dirigeants d’Abo sport à Owando, chef-lieu du département de la Cuvette, pendant que se déroulait le tournoi de handball de la Fondation Édith Lucie Bongo Ondima (FELBO).

L’année suivante, la latérale droite de l’équipe d’Oyo rejoint le championnat communal de Brazzaville où, la même saison, elle décroche le championnat communal avec l’équipe d'Abo sport junior, avant de réitérer cet exploit lors de la même compétition en 2013. En 2012, elle est également sacrée vice-championne à l’issue du championnat national édition B à Dolisie. Sa pertinence au poste de latérale droite faisant l’unanimité, le staff technique de la Fédération congolaise de handball (Fécohand) n’hésita pas à la convoquer à l’équipe nationale cadette qui à défaut de l’or, a gagné la médaille de bronze du championnat d’Afrique de la catégorie organisé récemment à Oyo, synonyme de la  qualification au championnat du monde prévu l’année prochaine en Macédoine.

Ce beau début de carrière permet à la joueuse de rêver plus haut. « Je suis très satisfaite de mes débuts car je ne savais pas que j’avais toutes ces qualités. Je dois continuer à travailler dur pour faire une carrière internationale », a indiqué l’une des pièces maîtresses d’Abo junior. « Les sous-ligues du Congo disposent de talents qui périssent par manque de championnat de haut niveau », a-t-elle renchéri tout en demandant aux gérants du handball d'avoir plus d'égard vis-à-vis des joueurs de l'hinterland.  

Jadore Kanga a également remercié les dirigeants de son club. « Je dois travailler davantage et améliorer ma performance chaque saison pour honorer mon président, Jean Claude Ibovi, qui m’a fait partir d’Oyo pour Brazzaville, mes encadreurs techniques, notamment le coach Capsy qui m’a initié à la pratique de la discipline, le coach Fonfon qui m’avait détecté, sans oublier mes parents qui m’ont fait confiance en me laissant affronter ma vie loin d’eux », a-t-elle martelé avant de remercier la fondation Édith Lucie Bongo Ondima grâce à laquelle, à travers son tournoi de handball en 2011 à Owando, elle a été repérée.

Enfin, la joueuse a invité tous les joueurs et joueuses évoluant dans les sous-ligues à toujours donner le meilleur d’eux-mêmes car on ne connaît jamais le jour de son salut. Aux dirigeants de handball, elle leur conseille de ne pas se limiter aux championnats de Brazzaville et de Pointe-Noire, car beaucoup de talents restent cachés dans les sous-ligues.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Jadore Kanga