RDC : validation de la nouvelle politique nationale de nutrition

Jeudi 19 Septembre 2013 - 17:12

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Selon l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) de 2010, plus de deux millions d’enfants congolais sont affectés par la malnutrition aiguë et plus de six millions souffrent de retard de  croissance.

Le ministre de la Santé publique, Dr Félix Kabange Numbi, a présidé le 18 septembre au Fleuve Congo Hôtel une matinée consacrée à la validation de la nouvelle politique nationale de nutrition en RDC. Le but de cette politique est de garantir un capital humain productif en assurant une bonne nutrition aux populations pour le développement du pays. Le numéro un de la Santé publique est fier du fait que la nouvelle politique nationale de nutrition prend en compte tous les déterminants de la malnutrition si bien connus de tous les secteurs qualifiés de sensibles à la nutrition tant dans les structures gouvernementales que dans d’autres structures telles que la société civile et le patronat congolais.

En effet, cette nouvelle politique prend en compte des axes stratégiques qui sont marqués par des interventions directes. Il s’agit de la promotion, le soutien et la protection des pratiques optimales d’allaitement maternel exclusif de 0 à 6 mois; la promotion de la fortification à domicile des aliments de complément des enfants de 6 à 23 mois avec les suppléments nutritionnels; la promotion des interventions visant l’amélioration de la nutrition des femmes enceintes et des femmes allaitantes; la lutte contre les carences en micronutriments (vitamine A, fer, iode, zinc); ainsi que la détection précoce et la prise en charge des maladies de l’enfance, y compris la malnutrition aiguë.

À travers cette politique, la RDC vise à réduire de moitié la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de zéro à vingt-trois mois dans toutes les provinces de son territoire; à ramener la prévalence de la malnutrition aiguë globale en dessous du seuil d’alerte (10%) dans toutes les provinces; à réduire d’un tiers la prévalence du surpoids chez les femmes dû à la surnutrition (une forme de malnutrition); à réduire d’un tiers la prévalence du diabète non insulinodépendant et enfin à réduire d’un tiers la prévalence de l’anémie chez les enfants de 0 à 23 mois, les adolescentes et les femmes en âge de procréer.

Un plan stratégique budgétisé

Pour une bonne mise en œuvre de cette politique à travers le pays, le ministre Félix Kabange a profité de cette matinée pour annoncer l’élaboration très prochaine d’un plan stratégique budgétisé de lutte contre la malnutrition assorti d’un cadre commun des résultats et la création dans un proche avenir d’une plate-forme de concertation et d’orientation de l’action nutritionnelle multisectorielle dénommée ‘‘Comité national multisectoriel de la nutrition’’.

Au nom de tous les partenaires qui appuient la RDC dans la lutte contre la malnutrition, la représentante de l’Unicef en RDC, Mme Barbara Bentein, a rassuré le gouvernement congolais d’être toujours à ses côtés pour accompagner l’élaboration et la mise en œuvre à grande échelle d’un plan intégré et multisectoriel de nutrition. Profitant de l’occasion, Barbara Bentein a salué l’adhésion de la RDC depuis le 31 mai au mouvement SUN (Scaling Up Nutrition). Créé en 2010, ce mouvement a pour objectif de combattre la malnutrition de par une approche multisectorielle de toutes les parties prenantes à la vie nationale.

Parmi les principales causes de la malnutrition, le Programme national de nutrition cite la pauvreté de la majeure partie de la population (70%), le faible accès aux services de santé (30% seulement de la population y accèdent), l’insécurité alimentaire des ménages (15%) qui sont sans réserves de nourriture pour diverses raisons dont la guerre et les mauvaises pratiques alimentaires.

Gypsie Oïssa Tambwe