Justice : un escroc multirécidiviste arrêté

Jeudi 19 Septembre 2013 - 20:14

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L’escroc dénommé Hervé Mabiala a été conduit à la brigade de la gendarmerie sur la base d’une énième dénonciation pour motif d’escroquerie et de rançonnage de certaines sociétés de la place au nom des responsables de la délégation générale des Grands Travaux (DGTT), principalement de son coordinateur technique, Oscar Otoka

Ce dernier serait en détention préventive à la maison d’arrêt de Brazzaville, a-t-on appris mercredi de sources judiciaire. Son incarcération préalable n’aurait duré que quelques semaines avant ce nouveau coup de force. Herbé Mabiala a été intercepté par ses victimes alors qu’il voulait de nouveau organiser un coup. « On a été surpris de le voir dehors, et la toute dernière victime est une Chinoise à qui il a réussi à soutirer une somme de 5 millions FCFA selon son mode opératoire habituel », explique le porte-parole de la police, Jean-Aive Allakoua.

Ce dernier, a-t-il relevé, est un récidiviste qui a déjà commis ces mêmes actes il y a quelques mois, des préjudices évalués à près de 255 millions FCFA auprès de plusieurs entreprises de la place. Hervé Mabiala avait fait l’objet d’une procédure et avait été déféré devant le procureur de la République. Il vient d’être interpellé de nouveau et est en train d’être entendu. L'enquête est confiée à la brigade de la gendarmerie à la suite de « signalements » sur les pratiques d’Hervé Mabiala, spécialisé dans l'extorsion de fonds.

Selon les premiers éléments de l’enquête, Hervé Mabiala aurait été directeur technique dans un bureau d’études GEES basé à Ouenzé aux environs du dispensaire Jane-Vialle. C’est dans ce cadre qu’il va approcher la société CXE à qui il va proposer un marché. Ce qui fut fait. Pour répondre à un appel d’offres, il fallait que la société CXE lui fournisse une garantie de 5 millions. Ce qui fut également fait. Après un long silence, les responsables de la société CXE se sont rapprochés du prétendu bureau d’études où ils apprirent que ce denier n’exerçait plus au cabinet et qu’il aurait escroqué de nombreuses entreprises.

« Ce monsieur, ce n’est pas la première fois qu’il est arrêté. Il y a de cela quatre mois il fait l’objet d’un arrêt dans nos bureaux ici et la police judiciaire a été instruite. Pendant que la procédure est en cours, on est surpris qu’on nous ramène le même monsieur qui continue à escroquer les gens au nom des responsables des Grands Travaux », explique Oscar Otoka. Et d’ajouter : « Dire qu’il y a des mécanismes de contrôle mis en place, non. Vous voyez que ce sont des appels d’offres que nous lançons. Les appels d’offres sont publiés dans les journaux. Si ce monsieur utilise les mêmes journaux pour publier lui aussi parallèlement des appels d’offres et demande aux entreprises de lui verser de l’argent, vous comprendrez que la DGGT n'a pas de mécanismes pour bloquer ces agissements. »

Guillaume Ondzé