Insécurité à l’Est : Jamil Mukulu, le leader des ADF, aux arrêts en Tanzanie

Les rebelles du Forces démocratiques alliées (ADF) sont en débandade depuis quelques jours depuis que l’étau se resserre de plus en plus sur leurs principaux leaders. À peine que les Fardc aient annoncé l’élimination depuis le 25 avril de Kasada Karume, le numéro trois de ce mouvement armé, d’autres sources concordantes font état de l’arrestation en Tanzanie du principal leader de cette rébellion ougandaise. À en croire le journal officiel ougandais New Vision qui a livré en primeur cette information, Jamil Mukulu serait actuellement détenu en Tanzanie dans l'attente d'une extradition en Ouganda. Au niveau  des polices ougandaises et tanzaniennes, aucune source officielle n’a démenti ni infirmé cette information que de nombreux congolais de l’Est ont accueilli telle une bouffée d’oxygène.  

En effet, nombreux sont les Congolais de l’Est qui gardent un très mauvais souvenir de ce chef rebelle accusé d’avoir assassiné plus de trois cents personnes depuis octobre dans les deux Kivu. Recherché par l’Ouganda pour une série de crimes incluant des actes « terroristes » et des meurtres, mais aussi par Interpol qui avait émis à son encontre un mandat d'arrêt à la demande de Kampala, Jamil Mukulu est perçu comme un épouvantail par des nombreux civils. La mort de Kasada Karume - abattu dans la foulée d’une embuscade que les Fardc lui ont tendue dans un camp situé à une centaine de kilomètres de la ville de Beni - suivie de l’arrestation de Jamil Mukulu en Tanzanie sont perçues comme des signes prémonitoires de la fin de l’aventure des ADF dans l’Est de la RDC. Pour rappel, les rebelles musulmans des ADF, opposés au président ougandais Yoweri Museveni, sont basés depuis 1995 dans l'est de la RDC où ils mènent des attaques contre les civils.