La négligence d’un entrepreneur expose les riverains de la rivière Tchinouka aux eaux usées de l’hôpital A.-Sicé

Mercredi 25 Septembre 2013 - 15:45

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La construction de la voie reliant le marché dit de la Frontière au château d’eau, non loin de l’hôpital régional des Armées, dans le 1er arrondissement de Pointe-Noire, Lumumba, ne fait pas que des heureux. Les riverains de ce quartier se plaignent de la décision prise par l’entrepreneur en charge des travaux de bloquer l’écoulement des eaux, provoquant un déversement accidentel dans les habitations environnantes aujourd’hui complètement submergées

Depuis près de trois semaines, des travaux sont en cours sur cette avenue où, à la hauteur du Centre de service d’hygiène publique, sera érigé un ouvrage de franchissement. Afin de mener à bien les travaux, l’entrepreneur a décidé de bloquer les eaux de ruissellement ainsi que les eaux usées de l’hôpital général Adolphe-Sicé et de la morgue municipale qui ont formé un cours d’eau avant de se déverser dans la rivière Tchinouka, qui elle-même débouche dans la mer.Du coup, les eaux se déversent désormais dans les habitations riveraines, dont certaines sont maintenant submergées obligeant les occupants à un déménagement forcé.

Inquiets à l’approche des premières pluies qui s’annoncent dès octobre, les habitants du quartier ont interpellé en vain les autorités de l’arrondissement. Le 24 septembre, ils ont décidé de tirer la sonnette d’alarme de façon véhémente auprès de l’entrepreneur et des autorités dont ils jugent l’insensibilité coupable.

« Ce matin, tous les riverains du quartier Service d’hygiène se sont levés pour aller voir l’entrepreneur et lui dire que les eaux bloquées se déversent dans les parcelles des gens. Car les fissures existantes ont créé un cours d’eau qui va de l’hôpital général Adolphe-Sicé à la Tchinouka. Bloquer ces eaux pour cause de travaux met en péril la vie des riverains, car ces eaux souillées finissent leur course dans les maisons. Au moment où chacun s’active à lutter contre la recrudescence du choléra et d’autres maladies hydriques dans la ville, nous pensons qu’en évitant ce genre de comportement, on mépriserait moins les populations. Nous, riverains de la Tchinouka, demandons aux techniciens de la société qui travaillent sur la voie et à ceux de la mairie qu’on essaie de manière consensuelle de trouver une déviation provisoire à ces eaux », a éclaré Sodios Sengola, porte-parole des riverains de la Tchinouka.

En attendant le dénouement heureux de cette situation bien embarrassante pour tous, les travaux se déroulent sur ce terrain rendu marécageux par un remblai effectué il y a peu.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Les habitations submergées par les eaux usées de l'hôpital A.-Sicé (© DR).