Consultations politiques : André Obami Itou et Ange Édouard Poungui reçus par le chef de l’État

Lundi 1 Juin 2015 - 20:15

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Au nombre de personnalités reçues, le 1er juin, par le président de la République qui s’est entretenu avec huit délégations, dans le cadre des consultations politiques en cours depuis le 20 mai, figuraient, entre autres, André Obami Itou, président du Sénat et Ange Édouard Poungui, ancien Premier ministre (1984-1990).

C’est le roi des Téké, Auguste Nguempio, qui a été le premier à s’entretenir avec le chef de l’État au Palais du peuple. Rien n’a filtré de leurs échanges qui portaient, sans nul doute, sur l’avenir des institutions congolaises. Dans l’objectif défendu par certains de doter le Congo d’institutions adaptées aux us et coutumes du pays, des voix s’élèvent, en effet, pour inciter le législateur à accorder un peu plus d’attention aux pouvoirs ancestraux détenus par les chefs traditionnels. C’est à ce titre, probablement, que le président de la République a reçu le roi des Tékés et recevra, demain, le roi Maloango du Kouilou.

« Le Sénat jouera sa partition »

« Le Sénat ne se mettra pas en marge du débat en cours sur la réforme des institutions », a déclaré le président de la chambre haute du Parlement congolais à l’issue de son audience avec le président de la République. André Obami Itou a rappelé qu’à la veille de l’élection présidentielle de 2009, il avait, au nom de son institution, présidé une concertation des acteurs politiques, remplissant ainsi un autre volet de ses prérogatives de modérateur et de conseil de la nation. « Le sénat continuera à jouer ce rôle » a-t-il conclu.

Ange Édouard Poungui s'oppose mais privilégie le dialogue 

Actuellement sénateur de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), l’ex-Premier ministre, Ange Édouard Poungui, appelle néanmoins au dialogue. Pour lui, il faut que les Congolais préservent les acquis des efforts qu’ils ont consentis sous le président Denis Sassou N’Guesso et que les leaders politiques se retrouvent pour débattre des questions qui se posent. Interrogé sur les menaces que sa formation politique a proférées aux cadres et militants qui prendraient part aux consultations avec le chef de l’État, Ange Édouard Poungui a déclaré qu’il s’agit là-dessus de questions internes au parti.

Pour Clotaire Welo, coordonnateur du Front pour le changement de la Constitution (F3C), il faut réaffirmer au chef de l’État l'engagement en faveur du changement de la Constitution du 20 janvier 2002 et de l’avènement d’une nouvelle République. «  Nous souhaitons que l’on aille un peu plus vite vers une nouvelle République, mais certainement qu’à la suite des consultations en cours sera organisé un dialogue citoyen qui ouvrira la voie à la convocation d’un référendum constitutionnel », a déclaré Clotaire Welo. Le F3C avait été créé à la suite de la rencontre citoyenne organisée à Dolisie (Chef-lieu du département du Niari), le 22 mars 2013. Dans cette délégation se trouvait l’ancienne ministre Mélanie Ibouritso, militante de la première heure du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral.

Les philosophes optent pour la paix

La délégation de la société de philosophie (Sophia) conduite par Camille Bongou, et qui comprenait l’ancien ministre Grégoire Léfouoba, a déclaré soutenir l’initiative des consultations présidentielles : « Pour nous, toute démarche qui conduit au changement dans la paix est une bonne démarche ». Le président de Sophia a aussi déclaré ne pas être en mesure de distribuer des points pour condamner telle ou telle autre déclaration des acteurs politiques. Il les appelle néanmoins à élever le niveau du débat qui, pour lui, ne s’articule pas autour de grandes idées. « La modalité, c’est le dialogue », a-t-il soutenu, indiquant que les Congolais doivent privilégier la paix.

Paix, dialogue et changement, tel est le plaidoyer posé par Laurentine Milongo, épouse de l’ex-Premier ministre André Milongo, qui s’est exprimée à sa sortie de l’audience avec le chef de l’État, au nom de la Coalition des associations unies pour le développement qu’elle préside. Même volonté de changement pour la délégation du Parti pour la solidarité et le progrès d’Andréol Ferdinand Miaka, mais également pour celle de la Génération Capo d’Alexis Ndinga qui a appelé à la « refonte » de la loi fondamentale.

Encadré

Ce 2 juin, le chef de l’État s’entretiendra le matin avec le roi de Loango, l’ancien président de l’Assemblée nationale Alphonse Mouissou-Poaty, la Confédération syndicale congolaise, la Dynamique pour la paix des ex-combattants du Niari que conduira Emmanuel Valentin Sombo, puis le Rassemblement chrétien avec le Pasteur Freddy Ngodouma.

Dans l’après-midi, le tour reviendra au Rassemblement pour la démocratie et le progrès social, la Dynamique pour le développement du Congo (parti membre du Front de l’opposition FROCAD) d’Armand Mpourou, le Conseil islamique du Congo de Djbril Bopaka, le Collectif des associations des étudiants de l’Université Marien-Ngouabi présidé par Stalgard Gantsiala.

Gankama N’Siah et Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Le roi des Téké, Auguste Ngempio, reçu par le chef de l'Etat

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