Top 10 des entreprises publiques : Anatole Kikwa en tête des gestionnaires

Lundi 4 Novembre 2013 - 17:30

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Globalement, les entreprises publiques congolaises ne parviennent pas à imprimer la dynamique voulue pour générer les ressources nécessaires à  la construction du tissu économique du pays.

Plus de cinq ans après la transformation des entreprises publiques en entreprises commerciales, leur impact sur l’économie demeure à prouver. Nombreuses d’entre elles continuent à fonctionner comme avant 2008 où la République ne profitait en rien de ces canards boiteux. Le sondage Les Points, qui a eu le mérite de relancer le débat sur l’apport de chaque entreprise à l’économie nationale et à la vision de la Révolution de la modernité, dresse une liste de dix entrepreneurs sortis du lot et qui relèvent le défi en offrant une nouvelle image à leurs entreprises. De ce groupe, seul cinq directeurs généraux ont atteint la barre de 50%. Dans un deuxième tableau constitué des régies financières, le numéro un de la Direction générale des douanes accises (DGDA), Déo Rugwiza, trône en maître incontesté.  

En tête du premier tableau se trouve le directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem), Anatole Kikwa avec 64% d’opinions favorables suivi de son homologue de l’Institut national de préparation professionnelle, Maurice TshiKuya Kayembe (60%). Les Kinois retiennent du premier plusieurs actions dont la plus remarquable est la construction d'un bâtiment en propre non loin du Boulevard du 30 juin dans la vision de la Révolution de la modernité. La paix sociale acquise par l’apurement de tous les arriérés de salaire, la maximisation sensible des recettes et la fin heureuse du procès de Dar-es-Salam en Tanzanie et la modernisation de l’entrepôt de Boma  sont d’autres actions retenues à son actif.

La confiance des investisseurs

Quant à Maurice Tshikuya de l’INPP, Il lui est reconnu notamment la modernisation de l’outil de travail, l’amélioration des programmes techniques pour la formation. La confiance qu'il inspire aux investisseurs pour le financement de la modernisation et la construction de la grande et première institution de formation professionnel en Afrique centrale est également noté par les sondés. On lui impute l’instauration de la paix sociale au sein de son entreprise. Il totalise 60% d'opinions favorables.

Classé premier en février 2012, Constantin Mbengele du FPI se positionne à la troisième place en octobre 2013 avec 58%. Il s’inscrit également dans la logique de la Révolution de la modernité en construisant un bâtiment administratif à Lubumbashi au Katanga. Sans clientélisme, ni parti pris, il a financé plusieurs projet d'intérêt communautaire dans l’arrière-pays pour la création de la classe moyenne. Aussi Benjamin Wenga de l’Office des voiries et drainage surprend-il les Kinois par sa rigueur et le suivi dont il fait montre pour le respect des délais fixés dans la réalisation des travaux de modernisation des routes à travers la ville. Il se pointe à la quatrième place avec 53%.

Une année à peine après son entrée en fonction à la tête de l'INSS, Agnès Moad s’est approprié la vision de la révolution de la modernité et se fait adopter avec 51% d'opinions favorables suite au respect des principes de bonne gouvernance, l’apurement des arriérés des prestations sociales sur l’ensemble de la République grâce au recouvrement et à l’encadrement des recettes. Les travailleurs lui reconnaissent également la réhabilitation des locaux du siège de l’entreprise. La liste se poursuit avec Herman Mutina Sakrini de l’Office des routes (38%), Eugène Bokopole de la Foire internationale de Kinshasa (27%), Kalej Kand de la Gécamines (25%), Carol Agito de la Société nationale d’assurances (18%) et Éric Musand de la Société nationale d’électricité (10%).

Les régies financières

Le sondeur note que tout est à revoir dans les régies financières sauf à la DGDA où Deo Rugwiza Magera réalise des performances qu'on lui a assignée, soit plus de 500% des recettes douanières. Entre 2005 et 2012, il est passé de trois cent douze millions à 1,4 milliard de dollars américains, un record jamais atteint par son entreprise.  Il arrive à la première place des dirigeants des régies financières et totalise 72% d’opinions favorables. Il est suivi de Dieudonné Loakadi Munga de la Direction générale des impôts. L’homme est accusé par les travailleurs de bafouer  leurs droits notamment en refusant de payer par rétrocession les primes de « Mobile et contentieux » et aussi  la prime oubliée de la TVA. On lui impute aussi l’absence dune vision dynamique pour atteindre les objectifs fiscaux et renflouer le Trésor public, il récolte une minime cote de 21% bien loin du rang de son entreprise.

Joséphine Swalehe de la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et  de participation (Dgrad) ferme la marche avec 7%. Son maintien à la tête de cette entreprise pendant deux ans ne cesse d’étonner plus d’un travailleur au regard des griefs retenus contre elle. Elle est accusée d’avoir fait chuter la performance de la Dgrad de 100% à 20%, bloquant ainsi la révolution de la modernité. Conflit d’intérêt et absence de leadership sont retenus contre elle.

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

1. Anatole Kikwa de l'Ogefrem 2. Maurice Tshikuye Kayembe de l'INPP